ETATS-UNIS : Le Maine

maine2Le Maine, «The Pine Tree State» (l’état des pins) est, parmi les 51 états américains, l’un des plus méconnus des Français. Pourtant, frontalier avec le Québec (Il présente, au Nord, quelques similitudes avec son grand voisin),  il offre une nature généreuse où forêts, lacs et belles montagnes concentrent une faune préservée dont le fameux orignal (élan) «moose» en Anglais, emblême du lac du même nom. Sur la côte, l’orignal disparaît au profit du homard «lobster» qui lui rafle la vedette !

ImagePour visiter la région, en quelques jours à peine, nous sommes partis de Montréal où  nous avions récupéré le véhicule 4 x 4 «Envoy» prêté par General Motor Canada . En quittant Montréal par la Route 10, on se dirige vers Sherbrooke jusqu’à la Route 112. On suit ensuite la Route 112 jusqu’à la 212 Est où l’on entre aux USA à Coburn Gore… On suivra ensuite l’itinéraire pour atteindre Greenville sur le Moosehead Lake.

 

Greenville et le lac Moosehead

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Croisière sur le lac à bord du Katahdin
Cette région est appelée «The Maine Highlands» (Les Hautes Terres du Maine). Le lac Moose-head est le plus grand lac du Maine avec ses 64 km de long et 32 km de large. A sa surface émergent plus de 50 îles. On ne sait pas exactement d’où vient le mot «moosehead» qui signifie, en anglais, tête d’orignal. Certains affirment que le lac a donné son nom au nombre important de ces cervidés que l’on y recense (plus de 3.500 têtes) ; d’autres pensent que sa forme évoquerait la tête d’un orignal…
La beauté du lac Moosehead est entièrement naturelle et sa superficie en fait la capitale américaine (côte Est) de l’hydravion.

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Greenville (La Ville Verte) est un gros bourg animé toute l’année car l’hiver on y pratique les sports de glisse. Les jolies maisons de «Main Street» (la rue principale) dévoilent de nombreuses boutiques, galeries d’art, antiquités, souvenirs (ne pas oublier ceux avec l’orignal !)… Il faut se balader au Nord du lac, jusqu’à Rockwood, vrai village de pionniers aux cottages traditionnels qui se mirent dans le lac Brassua. Ici, de nombreuses possibilités de camping s’ouvrent aux amoureux d’une nature intacte. En face, le Mont Kinéo est sacré pour les Amérindiens. Suivant la légende, la montagne serait un orignal monstrueux pétrifié par le Grand Esprit pour punir les hommes de leurs pêchés. C’est ici aussi que les «Natifs Américains» (comme on les appelle désormais) découvrirent la façon de faire du feu en frottant les cailloux de silex…


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Le Mont Kineo, sacré pour les Amérindiens

De nombreuses randonnées, sur le Mont Kinéo, feront la joie de tous : les chemins sont parfaitement balisés et plusieurs possibilités s’offrent, suivant la longueur choisie. «L’Indian Trail»  permettra de découvrir minéraux, rhyolites ou roches volcaniques… La descente par le «Bridle Trail» sera plus aisé… Partout de superbes panoramas sur le lac ! Hélas, lors de notre passage, en juillet, le temps n’était vraiment pas de la partie… A Greenville, l’embarquement immédiat s’impose à bord du Katahdin, un bateau à vapeur de 1914 qui croise sur le lac. Des 50 navires qui parcouraient les eaux du Moosehead dès 1830, il est le seul – converti en diesel dès 1922 – à avoir été remis à l’eau  pour le tourisme en 1985. Avant la croisière, visitez le Marine Museum qui explique la navigation depuis le début du 20ème siècle. Internet :http://www.katahdincruises.com

L’Acadia National Park et Bar Harbor

ImageOn quittera, à regret, Greenville et le lac Moosehead sans jamais avoir aperçu le soleil… Le Parc National Acadia a été créé pour la préservation de la beauté naturelle des côtes rocheuses du Maine, des montagnes côtières et des îles du large. Plus de 193 kilomètres de sentiers balisés vous attendent dans le parc, de la balade familiale à la via ferrata (enfin presque !)… Les villages sont le reflet du mode de vie des gens de ce pays : Northeast Harbor, avec ses voiliers et le souvenir de Marguerite Yourcenar. Bar Harbor, sur l’île Mount Desert, très coloré, avec sa belle promenade de front de mer, son charme «Vieille Angleterre» et ses multiples hébergements, restaurants, boutiques… pour tous les budgets. C’est un excellent lieu de résidence pour rayonner alentours. Bass Harbor et Southwest Harbor sur le côté ouest de l’île et Winter Harbor sur la péninsule de Schoodic, en reflètent bien l’atmosphère.

ImageLa route «Park Loop» longue de 43 km, commence au Centre d’Accueil où l’on vous procurera toute la documentation recherchée. Le Mont Cadillac, la plus haute montagne de la côte Atlantique aux USA, s’atteint soit par les sentiers soit par la route panoramique. S’élevant à 466 mètres, le sommet offre une vue spectaculaire de l’île des Monts Déserts, de l’Atlantique et de petits archipels. C’est aussi le premier endroit où le soleil se lève, l’hiver, sur les Etats-Unis !

Le Parc est le refuge de prédilection d’une nombreuse faune  dont les grands oiseaux (aigles, faucons pèlerins…), daims, orignaux, castors, marsoins, phoques et cétacés (De nombreuses «observations animalières» sont organisées par les réceptifs locaux ou les rangers du parc)… Domaine de la randonnée pédestre, il offre aussi des dizaines de kilomètres de pistes cyclables et des pistes pour randonnées équestres et même balades en carrioles ! Internet : http://www.nps.gov/acad


Yourcenar, une Académicienne Française dans le Maine…
Marguerite Yourcenar a marqué le Maine de son empreinte : elle vécut à Northeast Harbor des années 50 à sa mort en 1987. Sa propriété, «Petite Plaisance» est ouverte à ceux qui veulent se replonger dans l’univers de la créatrice des «Mémoires d’Hadrien». Née à Bruxelles en 1903, Yourcenar s’appelait en fait Marguerite de Crayencour : elle en avait fait un anagramme pour son nom d’écrivain. Rappelons que le 22 janvier 1981, Marguerite Yourcenar fut la première femme de l’histoire à entrer à l’Académie Française.


Arrivée à Portland
ImageOn prendra la côte Atlantique par la Route 1, le long du Parc National Acadia jusqu’à Portland, un autre port de plaisance aux marinas parées des plus beaux mâts… Arrivés à Portsmouth, on est déjà dans l’état du New Hampshire… Là s’arrêtera notre itinéraire dans le Maine nous laissant l’impression d’avoir ignoré, au passage, un bien grand nombre de lieux évocateurs !

La région de Sainte-Croix, premier établissement français en Nouvelle France !

En 1604, trois ans avant la fondation de Plymouth, l’explorateur Français Pierre Dugua, sieur de Mons, accompagné de son cartographe Samuel de Champlain (dont on parle tant au Québec !) pénètrent dans la baie de Passamaquod-dy… Ils choisissent une petite île à l’embouchure de la rivière Sainte-Croix pour y créer l’Acadie… Champlain nomma l’île des Monts Déserts à cause des barres rocheuses et des falaises qu’il y découvrit…


CARNET DE ROUTE
ImageHébergements à Bar Harbor
– Balance Rock Inn : Parfaitement restauré, ce manoir de 1903, construit en front d’océan, offre une vue unique sur l’Atlantique et la proximité immédiate de la ville. A l’intérieur, tout le confort d’un 4*. Internet pour les 2 hôtels :http://www.barharborvacations.com

– The Ledgelawn Inn :
au coeur du quartier historique (3 minutes à pied), une villégiature construite en 1904 comprenant 34 chambres d’esprit «british», très cosy pour un séjour raffiné sur la Côte Est. Le bar, très «pub» anglais propose ses créations de cocktails avec un fameux «Blueberry» (à base de myrtilles). Maine, site officiel : http://www.visitmaine.com

The Blair Hill Inn à Moosehead Lac

C’est en 1891, qu’un certain Lyman Blair, touriste de Chicago, tombe amoureux de Greenville, des lieux et de leur quiètude : il achète du terrain et fait construire une ferme-modèle. Il crée aussi un immense jardin abritant des végétaux rares pour le climat, comme les cactées… Le tourisme de luxe se développe dans le coin grâce au Kineo Hotel qui, avec ses 250 chambres, reçoit toute la jetset de la Côte Est. Monsieur Blair accueille aussi de nombreux amis dans sa propriété. Malheureusement, lorsqu’il meurt en 1946, il n’a pas d’héritier… La maison va passer de mains en mains jusqu’à ce que les propriétaires actuels, Ruth et Dan McLaughlin, de Chicago, en tombent amoureux en 1997. Ils abandonnent leur vie citadine pour recommencer ici, une nouvelle vie avec leurs deux enfants. L’ouverture de l’Auberge en juillet 1998 concrétisait le rêve de 15 ans d’attente !
ImageTout est raffiné dans cette maison : du mobilier jusqu’à la composition du petit-déjeuner qui change chaque jour. La chaleureuse atmosphère en fait un véritable coin de paradis où le voyageur se sent immédiatement à l’aise. Deux fois par semaine, Ruth organise des dîners qui revêtent souvent un caractère musical avec l’intervention d’artistes variés. Site :http://www.blairhill.com