Marseille : Rando au Fort de Niolon

Vendredi 5 Janvier 2018… Il fait un temps superbe en ce début d’année : le ciel d’hiver en Provence revêt son bleu d’azur enveloppant la « Côte Bleue », bien nommée, à l’ouest du littoral marseillais. Après les fêtes, un peu de « décrassage » s’impose. Notre collaborateur et ami, Patrice, nous propose cette petite randonnée d’environ deux heures à la découverte du Fort de Niolon… Occasion de marcher et de s’oxygéner face à un panorama époustouflant, celui de la rade de Marseille, mais aussi de tester son nouveau « jouet » déposé dans la hotte du Père Noël : un drone High-Tech qui vient compléter sa panoplie impressionnante d’appareils connectés destinés à la photo et/ou à la vidéo… Son surnom est désormais « Inspecteur Gadget » !

Nous laissons la voiture en bordure de route pour commencer à emprunter un sentier balisé en jaune qui nous conduira jusqu’au Fort de Niolon à travers le maquis puis fera ensuite une boucle qui nous ramènera, par le Chemin des Douaniers, jusqu’au village. D’abord la montée est rude, caillouteuse, mais largement compensée par l’environnement et cette vue sur l’Estaque et les îles du Frioul. Le Fort apparaît au détour du chemin : vol inaugural pour le drone !

 

Un peu d’histoire

Après la défaite contre la Prusse en 1870, la France cherche à renforcer la protection de ses frontières et de ses villes stratégiques. Une commission dirigée par le Général Serré de Rivière pilote la construction de plus de 400 ouvrages militaires sur tout le territoire… Ainsi sera édifiée la Batterie Haute de Niolon entre 1881 et 1884 perchée à 193 mètres sur son éperon rocheux. Elle est divisée en 3 parties : les batteries de tir, un couloir reliant les flancs Est et Ouest et le casernement. Le pont-levis n’existe plus et la douve est assez profonde… Si l’on veut pénétrer à l’intérieur, faut escalader un petit muret d’au moins 3 mètres… néanmoins, l’accès est interdit au public par le propriétaire des lieux, le Conservatoire du Littoral… Le drone, lui, peut aller y jeter furtivement un œil !

Le Fort de Niolon faisait partie d’un ensemble de fortifications destinées à protéger la rade de Marseille croisant le feu avec les batteries des îles du Frioul pour repousser d’éventuelles attaques maritimes. Il était équipé pour tenir un siège de plusieurs semaines. Au cours de la seconde guerre mondiale, les Allemands l’occupent et le transforment. Ils bâtissent de nombreux bunkers le long de la Côte Bleue. Aujourd’hui, totalement déserté et tagué, attend-t-il une reconversion prestigieuse ? Je me suis prise à rêver au luxe d’un hôtel accessible par hélico… Sûrement un rapport avec le drone !

Retour à la réalité : le Fort n’a – pour le moment – aucune vocation future envisagée et nous allons amorcer notre descente ! celle-ci s’avère très technique à travers les pierriers… Patrice nous explique qu’il encadre, ici, les jeunes vététistes des Pennes-Mirabeau… Déjà que c’est difficile à pied… Faut quand même avoir une certaine dose de témérité (ou d’inconscience !) pour oser se lancer sur son vélo… c’est pourtant l’itinéraire de ses élèves et de lui-même !

Le viaduc de Jonquier : un pilier est construit dans la mer !

La vue est superbe sur le viaduc du Jonquier… Pourquoi le Jonquier ? Tout simplement car la calanque du Jonquier est un lieu où poussent… des joncs : élémentaire ! Le vallon remonte la colline et le viaduc aux cinq arches a la particularité d’avoir un pilier construit dans l’eau. Il est occupé par la voie ferré où passent encore les trains régionaux de la ligne Miramas – Marseille (Ligne de la Côte Bleue) … Hélas, notre drone a raté le train qui est passé juste… une minute après qu’il eût fini sa mission de reconnaissance !

Après le viaduc, le chemin des Douaniers conduit directement au centre du village de Niolon. Le jour décline quand nous atteignons la voiture. Aux images de parler maintenant !


Texte : Dany Antonetti – Images/Vidéo : Patrice Branchereau


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