CALIFORNIE : San Francisco et la Côte Pacifique (5)

San Francisco, la plus européenne des belles Américaines

 Tram
Quitter Reno par la Route 80… On atteint San Francisco après un peu moins de 400 km d’autoroute. La ville occupe la pointe d’une presqu’île longue de 50 km et se caractérise par ses 43 collines pentues. Relativement modeste en surface par rapport aux autres métropoles américaines, San Francisco se visite à pied et en transports en commun grâce à un pass quotidien (11 $) que l’on peut acheter partout. Il est évident qu’on ne peut pas aller à S.F. sans emprunter les « Cable cars », ces tramways à crémaillère qui ont fait la réputation des « Rues de San Francsico »… Il est très facile de se repérer car toutes les rues sont perpendiculaires.
Union Square
Union Square est le cœur de San Francisco. Cette place tire son nom d’un e manifestation politique en faveur des Etats de l’Union du nord à l’époque de la guerre de Sécession. La statue, au milieu du jardin, commémore la victoire de l’Amiral Georges Dewey lors de la guerre hispano-américaine de 1898.
San Francisco
Union Square est bordée des grands magasins comme Neiman Marcus, Macy’s, Saks Fifth Avenue. C’est le centre du shopping élégant proche des théâtres et galeries d’art. A deux pâtés de maisons au sud d’Union Square, on découvre le Westfield San Francisco Centre avec ses 400 commerces dont Bloomingdale’s et Nordstrom.
Chinatown
Chinatown, véritable citadelle au centre de la ville abrite la plus importante communauté chinoise hors d’Asie. La rue principale, Grant Avenue, est l’une des plus anciennes de San Francisco. Les toits, les lampadaires et les cabines téléphoniques en forme de pagodes donnent un aspect typique au quartier. Les noms des rues apparaissent en anglais et en chinois tandis que les magasins proposent tout un bric-à-brac de camelotes qui font le bonheur des touristes. Tout le périmètre propose de nombreux restaurants typiques et autres salons de thé.
San Francisco
Jouxtant Chinatown, voici North Beach, le quartier Italien délimité par les avenues Colombus et Broadway. Le cœur du quartier est « Washington Square » où se dresse, face au square, la belle église de Saint Pierre et Paul. Ici se réunissait, au Café Vesuvio, la « Beat Generation » des années 50…
Fisherman
Fisherman’s Wharf, à l’origine quai de pêcheurs et de marchands de poissons, est devenu le lieu le plus touristique de San Francisco. Aux restaurants de poissons tenus par les anciennes familles de pêcheurs italiens s’ajoutent des centres commerciaux édifiés sur des friches industrielles : The Anchorage, The Cannery, Ghirardelli Square et PIER 39, le plus célèbre où les magasins de souvenirs, de vêtements, d’artisanat et de curiosités alternent avec les restaurants de poissons. Venez visiter et découvrir les Pier en réservant dans un Bed & Breakfast à San Francisco.
San Francisco
Au bout de PIER 39, une bruyante colonie d’otaries occupe les pontons d’amarrage normalement réservés aux voiliers. Les spécialités de la mer sont à déguster debout : cocktail de crabe (crab cocktail) ou soupe de palourde (clam chowder).
San Francisco
En  face, la fameuse île d’Alcatraz fut un pénitencier fédéral jusqu’en 1964. L’île tire son nom du mot espagnol « pelican ». Des prisonniers célèbres y séjournèrent dont Al Capone. Un bateau amène quotidiennement les touristes à la découverte des anciennes cellules (Internet : http://www.alcatrazcruises.com)
Alcatraz
Alcatraz
Expérimentez les Cable cars : Prenez l’une des deux lignes de Cable Cars sur Powell Street et descendez au coin de Washington Street et Mason Street. En face se trovue le Musée du Cable Car où on vous dira tout sur le mécanisme de traction des célèbres tramways. Prenez ensuite Mason Street pour monter jusqu’à California Street : vous êtes au sommet de Nob Hill où les milliardaires qui avaient fait fortune dans les mines d’argent du Nevada ou le chemin de fer faisaient ériger leurs villas.
Cable Car

Ici se dressent les plus prestigieux hôtels : Fairmont, Mark Hopkins, Huntington ou Stanford Court. Le bâtiment construit devant l’hôtel Fairmont, le Flood Mansion, construit en 1886 et restauré après le tremblement de terre de 1906 est maintenant un club privé, le Pacific Union Club. A ne pas rater, le Golden Gate Bridge, of course ! Le Parc du Golden Gate fut fondé en 1870 et il s’étend sur 5 km de long pour un kilomètre de large. Pour sa part, le fameux pont (inauguré en 1937 et construit par Joseph Strauss – un architecte, pas un musicien…) qui mesure 3 km de long avec une travée centrale de 1260 mètres fut longtemps le plus grand pont suspendu du monde. Aujourd’hui, il demeure emblématique de la ville de San Francisco dont la baie, avec ses 96 km de long, est la plus grande de la côte californienne ! Elle reçoit les eaux des fleuves Sacramento et San Joaquin. C’est la Golden Gate qui relie la baie à l’Océan Pacifique.

Twin Peaks
Le superbe panorama de Twin Peaks 

Autre point d’intérêt dont nous avons pu bénéficier : Twin Peaks ! Quand le ciel est dégagé, ces deux pics « jumeaux » élevés à 320 mètres au-dessus de la ville permettent de jouir d’un spectaculaire panorama à 360° sur la baie. Ces pics que les Espagnols surnommaient « Los Pechos de la Choca » (Les seins de la jeune indienne) sont balayés par un vent froid provenant du Pacifique. De plus, ils disparaissent souvent dans un épais brouillard… Nous avons eu la chance de pouvoir y accéder en bus et sous un ciel limpide !

Emprunter la scénique Côte Pacifique pour rejoindre Los Angeles
Monterey
La Route 1 Sud, nous mène jusqu’à Monterey, à 160 km de San Francisco. La ville fut capitale de la Californie dès 1775 avant d’être remplacée par Sacramento en 1854. Longtemps Monterey resta l’unique port d’entrée de la côte ouest et un port de pêche très important. Les immigrants, siciliens pour la plupart, travaillaient dans les conserveries de sardines et le roman de John Steinbeck « Cannery Row » (Rue de la Sardine) contribua largement à la notoriété de cette activité.
Monterey
Aujourd’hui, les conserveries et entrepôts de sardines ont été transformés en restaurants et boutiques-souvenirs. Une statue de Steinbeck domine le Laida Café, bistrot préféré du romancier. Le « Fisherman’s Wharf », a aussi été reconverti, comme à San Francisco, en centre de tourisme et l’Aquarium est très réputé.
Monterey
Les paysages côtiers sont spectaculaires : quelques airs de Bretagne, d’autres d’Irlande… La baie de Monterey – découverte dès 1602 – est une zone protégée où se donnent rendez-vous loutres de mer, phoques, otaries, éléphants de mer et dauphins… Sans compter sur la richesse des colonies d’oiseaux (mouettes, cormorans, pélicans bruns de Californie…) qui fréquentent assidûment ces belles côtes découpées. Il faut prendre un rythme de balade pour apprécier pleinement la beauté du site.
Côte Pacific
Côte Pacific
Gabians
La Route 17 Miles Drive, privée et payante (20 $), relie Monterey (Pacific Grove) à Carmel à travers Pebble Beach et la Del Monte Forest (Forêt). Villas de milliardaires cachées derrière une végétation luxuriante, terrains de golf face à l’Océan parmi les plus beaux parcours du monde, palaces… et panoramas inoubliables font de cette route en corniche un passable obligé pour tous les amoureux de belles images ! Sans oublier un climat exceptionnellement doux pour la fin du mois de novembre…
Côte Pacific
Gabian
Sunset
Coucher de soleil sur la 17 Miles Drive
Morro Bay
Morro Bay 

Ultime escale à Morro Bay, station balnéaire située à 18 km de San Luis Obispo. La petite ville est réputée pour son rocher volcanique en forme de dôme qui surgit des eaux à une centaine de mètres de la plage. Morro Rock serait âgé de 23 millions d’années. Il est le domaine de prédilection des faucons pèlerins et autres hérons pour leur nidation.

A l’issue de notre voyage, nous rejoignons Los Angeles afin d’atteindre Orange où nous attendent Isabelle et sa famille !

Isabelle, une Française à Orange…
Isabella
Orange est située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Disneyland dans la banlieue de Los Angeles. Le comté a beaucoup souffert des incendies ravageurs de l’été dernier mais la belle maison d’Isabelle & Tony a été épargnée des flammes. Nous avions rencontré Isabelle et ses parents (d’Angoulême), il y a quelques années à New Orleans alors que nous faisions la queue pour assister au spectacle de jazz du sacro-saint « Préservation Hall »… Depuis, nous communiquions par e-mail et lorsqu’elle nous a proposé de nous accueillir chez elle en Californie, nous étions vraiment ravis de découvrir son cadre de vie et curieux de connaître l’itinéraire qui l’avait amenée là voici une dizaine d’années… Le parcours d’Isabelle est emblématique de tous les jeunes Européens qui rêvent d’Amérique : « Au départ, j’étais étudiante et après 9 mois d’études, il est possible d’avoir un permis de travail d’une année. J’ai donc saisi l’opportunité pour m’intégrer à la vie californienne. A l’issue de cette année, j’ai repris des études de communication tout en étant rattachée à une entreprise de Santa Monica qui, à la fin de ma thèse, a sponsorisé mon visa de travail puis la fameuse « Green Carte »… L’immigration est un très long processus et il faut vraiment être motivé… Moi, j’avais rencontré Tony ! ».
Isabelle
Isabelle, parles-nous de l’American Dream (Rêve Américain)… : « Il y a de très bons côtés : le climat agréable, le côté glamour de dire qu’on vit en Californie est valorisant, on gagne beaucoup d’argent (mais les charges sont colossales !) et on peut facilement repartir à zéro dans le cursus d’une carrière (Tony et moi-même avons déjà changé plusieurs fois d’entreprises) mais le côté « précaire » de la vie quotidienne est très déstabilisant pour nos mentalités françaises. Nous travaillons énormément sans aucune sécurité d’emploi : le contrat avec l’employeur est « employment at will » c’est-à-dire que les deux parties peuvent l’annuler à tout moment après deux semaines. Du jour au lendemain on peut être à la rue avec des indemnités de chômage de seulement 4 mois… Après, si on n’a pas vite retrouvé un job, on ne peut plus payer les mensualités de la maison… Y-a plus qu’à faire les valises et remettre les clés au banquier-prêteur ! ». L’assurance-santé est liée à l’emploi : plus d’emploi, plus d’assurance… Il faut, par exemple, expliquer à vos lecteurs que pour un accouchement normal j’ai dû débourser 5.000 $ tout en étant très bien assurée ! »
Isabella

Heureusement, Isabelle & Tony n’ont jamais fait l’expérience de chercher désespérément un boulot et leur cadre de vie est idyllique : une maison de 400 m2, une piscine en granit bordée de rochers… Et un petit garçon de 18 mois, Alexandre, qui parle Français avec sa maman et Anglais avec son papa ! « Les gens vivent en autarcie, dit Isabelle, et il est très difficile de se faire des amis. Ils sont gentils mais superficiels et leur amitié n’est jamais désintéressée : tant qu’ils peuvent vous utiliser, ils vous fréquentent… Je ne me suis pas enracinée ici. Tony et moi sommes bien d’accord pour notre avenir : dans quelques années (une dizaine maximum) nous nous installerons dans le Midi de la France (l’essentiel étant de trouver des jobs !). En attendant, Alexandre ira à l’école française pour acquérir une double culture et ne pas être déstabilisé quand nous reviendrons. »

Alex
Pour l’heure, Tony apprend le Français et les recettes de cuisine ! Isabelle a la chance d’avoir épousé un Américain gastronome et fin connaisseur de vins qui passe ses week-ends à lui concocter des petits plats bien de chez nous… Tous les samedis, ils ont rendez-vous au marché des producteurs (Oui, ça existe !) pour s’approvisionner en fruits et légumes locaux nécessaires à la confection des mets… En fait une vie de travail extrême (plus de 50 heures par semaine…) où les moments de loisirs sont consacrés à la douceur de la vie familiale…Assez loin de l’American Dream !

Message personnel : Encore merci à Isabelle & Tony pour leur accueil chaleureux et les petits plats… A charge de revanche en Provence !

Joshua3
CARNET DE VOYAGE : BONS PLANS
Ce voyage dans l’Ouest Américain s’est déroulé sur 3 semaines en novembre 2007 en faisant une boucle à partir de l’aéroport de Los Angeles. Nous avons successivement visité : Palm Springs, Laughlin et la Route 66 au Nevada, le Lake Mead, Las Vegas et ses environs, la Vallée de la Mort, le Park Yosemite, Sacramento, le Lake Tahoé, Carson City et Virginia City, Reno, San Francisco puis Monterey et la Côte Pacifique pour arriver à Orange chez Isabelle & Tony et reprendre l’avion à L.A. Au total + de 4.000 km avec une voiture de location « Alamo Rent a Car» achetée sur Internet (420 € pour 19 jours en catégorie économique) ; environ 250 € de carburant  et des nuits d’hôtels achetées aussi sur les serveurs Internet à des tarifs particulièrement avantageux (630 € pour 19 nuits dont un record avec 4 nuits à Las Vegas facturées à 59 € ! Il faut comparer les serveurs grâce à alibabuy.com
Route 66