JORDANIE : Amman, Pétra, Wadi Rum, Aqaba

Au total, les frontières de la Jordanie représentent 1619 km
et son littoral d’à peine 26 km s’étend du Golfe d’Aqaba à la Mer Morte

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Le désert du Wadi Rum, un Bédouin au costume immaculé : une vraie carte postale !

Nous sommes partis – à l’invitation de l’Office du Tourisme de Jordanie en France – à la découverte de ce pays du Moyen-Orient entouré par la Syrie au nord, l’Irak au nord-est, l’Arabie Saoudite à l’est et au sud, Israël et la Cisjordanie à l’ouest. Un « Royaume Hachémite » stable malgré un contexte géopolitique agité… Une terre qui recèle des trésors à la fois naturels et culturels. Notre voyage nous a conduits à Amman, la capitale depuis 1946, année de la création de la Jordanie, puis à Pétra, cité millénaire et « Merveille du Monde » inscrite au « Patrimoine Mondial de l’Humanité »  par l’Unesco … Nous avons ensuite traversé le désert du Wadi Rum sur les traces de Lawrence d’Arabie pour finir notre périple à Aqaba au bord de la Mer Rouge et sa barrière de corail ! Un bel itinéraire pour une première approche de ce pays aux multiples visages et à l’hospitalité légendaire…

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Citadelle à Amman : le Temple d’Hercule

La Jordanie est composée principalement d’un plateau désertique aride à l’Est, et d’une région montagneuse à l’Ouest. La Vallée du grand rift et le Jourdain la séparent d’Israël. Le point culminant du pays est le Jabal Ramm qui s’élève à 1754 m. La Mer Morte est le point le plus bas du globe avec ses 417 mètres au-dessous du niveau de la mer. Le climat y est sec et chaud puisque la plus grande partie du territoire est occupée par le désert d’Arabie. La Jordanie est de religion islamique sunnite (Islam modéré) à plus de 95%.

Aqaba : le ponton de l'Hôtel Tala Bay sur la Mer Rouge
Aqaba : le ponton de l’Hôtel Tala Bay sur la Mer Rouge

Un peu d’histoire…

jordan_aqaba10De nombreuses civilisations se sont succédé en Jordanie. Certains peuples y ont établi leurs capitales comme les Ammonites,  les Édomites, les Moabites. D’autres peuples ont également dominé la région : Akkadiens, Assyriens, Babyloniens, Perses, ainsi que l’Égypte pharaonienne ou encore la dynastie hasmonéenne des Maccabées… Mais ce sont les Nabatéens qui y ont laissé les fabuleux vestiges archéologiques de Pétra. Des civilisations occidentales ont également régné en Jordanie comme les Macédoniens, lesRomains, les Byzantins et les Ottomans. Dès le 7ème siècle, la région a été culturellement musulmane et arabe, à l’exception d’une brève période de domination par les Croisés et sous le mandat britannique.

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A l’issue de la Première Guerre mondiale, les territoires qui formeront la Jordanie sont conquis par les Arabes tandis que les Britanniques conquièrent la Palestine. Dans le contexte des promesses faites aux différentes parties et entérinées en 1920 à la Conférence de San Remo, la Palestine est ouverte à l’immigration sioniste et l’indépendance partielle est accordée à la Transjordanie sous le nom d’« Émirat Hachémite de Transjordanie » tandis que ces deux territoires sont placés sous tutelle britannique dans le contexte du Mandat britannique sur la Palestine.

Pétra : les dromadaires attendent le touriste fatigué pour la remontée...
Pétra : les dromadaires attendent le touriste fatigué pour la remontée…

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l’armée transjordanienne connue sous le nom de « Légion Arabe » combat en Irak et en Syrie aux côtés des forces britanniques. En 1946, l’émirat acquiert l’indépendance totale et devient le « Royaume Hachémite de Transjordanie ». Il est admis à l’Organisation des Nations unies et rejoint la Ligue Arabe. En 1949, le royaume change de nom pour devenir le « Royaume Hachémite de Jordanie » ou plus communément, la Jordanie. Il accueille également sur son territoire plusieurs centaines de milliers de Palestiniens chassés par la guerre.

Les couleurs fabuleuses de la roche à Pétra
Les couleurs fabuleuses de la roche à Pétra

Après la Crise de Suez, le royaume se rapproche du régime de Nasser et combat Israël lors de la Guerre des six joursen 1967. Son armée est écrasée en moins de 72 heures de combats par les Israéliens qui s’emparent de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Le royaume accueille 300.000 Palestiniens qui fuient les combats ou sont expulsés par les Israéliens. La Jordanie ne participera pas activement à la Guerre du Kippour de 1973.

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Aujourd’hui, la Jordanie poursuit la politique de modernisation économique entamée par le roi Hussein dès la fin des années 1980 et amplifiée par son fils, le roi Abdallah II qui lui succède à sa mort, en 1999. Son épouse, la belle palestinienne Rania, engagée dans un processus de progrès social est très populaire à l’échelle planétaire.

Amman , la dynamique capitale cosmopolite

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Quand on vient d’Europe, on entre généralement en Jordanie par l’Aéroport International d’Amman « Queen Alia » (En mémoire de la 3ème épouse du Roi Hussein de Jordanie morte dans un accident d’avion en 1977). Amman, située au Nord-Ouest du pays, est l’une des plus vieilles villes du monde mentionnée dans La Bible sous le nom de «  Rabbath Ammon ». A l’époque gréco-romaine, la cité est connue sous le patronyme de Philadelphie, en l’honneur de l’empereur romain Ptolémée II Philadelphos.

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Amman – la ville blanche grâce à la pierre locale utilisée dans l’architecture – est composée d’un quartier ancien traditionnel appelé « ville basse » dominé par la Citadelle (Jabal al-Qal’a) où s’élèvent les vestiges du Temple d’Hercule datant du 2ème siècle. Ici se sont succédé – depuis le Néolithique – de nombreuses civilisations qui ont laissé leur indélébile empreinte dans la pierre : Théâtre romain, églises byzantines… Le Musée d’archéologie à l’intérieur de la Citadelle renferme, entre autres vestiges, des rouleaux de cuivre de la Mer Morte.

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Le drapeau le plus haut du monde se dresse à 127 mètres dans le centre historique d’Amman

La moitié des Jordaniens résident dans la capitale. Amman compte deux millions d’habitants et s’étend sur sept collines ce qui lui a valu le nom de « Rome du Moyen-Orient ». Le quartier plus animé et plus moderne de style occidental est le « Rainbow Street » où les riches villas des années 20/30 étalent l’opulence des Jordaniens fortunés.

Pétra : la cité rose du désert…

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L’ensemble monumental de Pétra est inscrit – depuis le 6 décembre 1985 – sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco. La zone autour du site est aussi, depuis 1993, un Parc National  Archéologique. Al-Khazneh, ci-dessus, appelé aussi le « Trésor » est le plus célèbre des monuments de Pétra.

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« A moins que tu n’y viennes, tu ne sauras jamais à quoi ressemble Pétra.

Sache seulement que tant que tu ne l’auras pas vu, tu n’auras pas

la plus petite idée de la beauté que peut revêtir un lieu. »

Lawrence d’Arabie « Correspondance »

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Le site de Pétra se trouve à 260 km au sud de la capitale, soit à environ 3 heures 30 de route en voiture.

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Pétra « la Bariolée » (De son nom sémitique Reqem ou Raqmu) est une ancienne cité située entre 800 et 1396 mètres d’altitude érigée à l’est de la vallée de l’Arabah et au cœur d’un bassin bordé par les montagnes d’Edom. Cette vallée prolonge le grand rift vers le nord et s’étend de la Mer Morte au Golfe d’Aqaba.

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Pétra fut fondée vers le 6ème siècle avant Jésus-Christ par les Nabatéens, un peuple de nomades qui s’établirent dans la région pour créer un vaste empire jusqu’en Syrie. La cité dut son essor à sa position sur la route des caravanes transportant l’encens, les épices et d’autres produits de luxe entre l’Égypte, la Syrie, l’Arabie du Sud et laMéditerranée. L’activité commerciale engendrée par les caravanes et les taxes perçues produisait d’importants profits pour les Nabatéens. La ville abrita du 5ème siècle Avant J.C. au 3ème siècle un important marché et jusqu’à vingt-cinq mille habitants !

Pétra resta sous la domination des Nabatéens jusqu’en l’an 100 après J.-C. avant de tomber aux mains des Romains. Elle était encore habitée à la période byzantine lorsque l’ancien Empire romain se tourna vers Constantinople mais son importance déclina par la suite. Vers le 8ème siècle, la modification des routes commerciales et les séismes (Pétra est située dans une région fortement sismique, à la limite des deux plaques d’Arabie et d’Afrique) entraînent l’abandon progressif de la ville par ses habitants…

 Oubliée pendant 8 siècles

jordan_petraTombée dans l’oubli pendant près de 800 ans, Pétra est redécouverte en 1812 par Jean Louis Burckhardt, un voyageurSuisse déguisé en Arabe. L’explorateur avait ouï dire qu’à proximité du village de Wadi Moussa se trouvaient, au milieu d’une forteresse naturelle, des vestiges extraordinaires… Accompagné par un guide local, il redécouvrit la ville antique le22 août 1812. Enthousiaste, il répandit la nouvelle parmi les Occidentaux d’Orient et en Égypte. Il fit ensuite part de ses conclusions dans un livre intitulé « Travels in Syria and the Holy Land » édité en 1823 soit cinq ans après sa mort. A partir de1828 commencent les premières véritables missions archéologiques et en 1830 le site devient un lieu de visite.


Pétra BY NIGHT : Nous avons commencé notre visite de Pétra par une virée nocturne ! Depuis le Sîq, un sentier éclairé par 1800 bougies conduit au tombeau de Khazneh (Notre photo ci-contre). Là, dans le silence de la nuit agrémenté de milliers d’étoiles s’élève la musique bédouine… (Lundi, mercredi et jeudi de 20 h. 30 à 22 h.).


Les rochers de Pétra sont couverts de près de 4000 inscriptions principalement de pèlerins des religions pré-Islamiques qui y ont laissé la trace de leur foi (Cela me rappelle la « Vallée des Merveilles », thème de mon dernier reportage). Les Nabatéens ayant le plus souvent écrit sur du papyrus et du cuir qui se décomposent rapidement, il ne reste que les inscriptions gravées dans la pierre, à Pétra et ailleurs au Moyen-Orient, où cet alphabet fut assez courant. Dès 1840 celui-ci est déchiffré : c’est une forme particulière de l’écriture araméenne mêlée à l’Arabe. Écrit de droite à gauche, il se composait de vingt-deux consonnes comme dans certaines langues apparentées dont l’hébreu. Le style de l’écriture, ses ligatures et ses courbes, dérive de celui d’une écriture sur papyrus créée par les scribes. Il fut repris lors de la gravure des inscriptions sur la roche à l’aide du marteau et du burin. Les Nabatéens étaient en contact permanent avec d’autres grandes civilisations de l’époque et ils utilisaient le grec ancien et le latin pour leurs documents les plus importants.

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La situation de Pétra, dissimulée entre des rochers aux parois abruptes et dotée d’un approvisionnement sûr en eau (l’abondante source d’Ain Musa) grâce à un judicieux et complexe système de canalisations, en fit un lieu propice au développement d’une cité prospère. L’endroit n’est accessible que par un étroit sentier montagneux par le nord-ouest ou à l’est par un canyon d’environ 1,5 kilomètre de long et jusqu’à 200 mètres de profondeur : le Sîq. Ce défilé est l’accès principal qui, à son endroit le plus resserré, mesure seulement deux mètres de large. C’est par cette gorge que nous accèderons au site. La chaleur est intense dès 9 heures du matin, mais le sublime décor fait rapidement oublier l’agressivité du soleil !

Tout au long du parcours qui mène à l’extrémité du défilé, les formations rocheuses dévoilent leurs teintes multicolores allant du jaune au rose, puis au violet suivant les jeux de la lumière… Et soudain, au bout du canyon apparaît Al-Khazneh (« le Trésor »). Une imposante façade rose de 30 mètres de large et 43 mètres de haut taillée dans la roche. Cette façade, même, dont l’image est connue dans le monde entier est en fait le tombeau d’un roi nabatéen taillé au début du 1er siècle qui témoigne du génie de ce peuple ancien pour la construction. C’est vraiment émouvant de se trouver là, au milieu de ce décor « de cinéma » !

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Mais, après cette première apparition, la visite ne fait que commencer et les « Trésors » se succèdent… La cité regroupe des centaines de tombeaux tous creusés dans la roche et aux motifs compliqués. Contrairement aux habitations, dont la plupart ont été détruites par des séismes, les tombeaux ont traversé les âges : il en reste près de 500 ! Pétra renferme également un imposant théâtre nabatéen de style romain de 3000 places. La cité, qui abrite obélisques, temples, autels sacrificiels et rues à colonnades, est dominée par l’imposant monastère El-Deir auquel on accède par un escalier de 800 marches taillées dans la falaise. A l’extrémité du site, un restaurant assez chic « Basin Restaurant » propose un buffet traditionnel et un intérieur climatisé ! Une aubaine pour reprendre des forces…

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La remontée se fera à pied pour les plus téméraires ou en carriole déglinguée tirée par une mule pour ceux qui sentent « un coup de chaleur » ou de fatigue… les gagner !

ILS S’EN SONT INSPIRÉ : En 1937, Agatha Christie situe l’intrigue de son roman policier « Rendez-vous avec la mort » à Pétra ; Tintin visite Pétra dans l’album « Coke en stock » ; Hollywood l’évoque à travers des films dont le plus populaire est  « Indiana Jones et la Dernière Croisade »…

« The Petra Kitchen » pour apprendre à cuisiner jordanien…

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A Pétra, l’atelier de cuisine « Petra Kitchen » nous accueille pour la préparation d’un repas local. Ici, les hôtes, aidés par les employés, vont confectionner un repas typique à base de produits locaux. Chaque soir, vers 18 heures, le restaurant reçoit les élèves-cuisiniers venus du monde entier pour se familiariser avec les mets, et déguster ensuite, cette délicieuse cuisine. Nous avons préparé la soupe de lentilles, différents « mezze » (Hors d’œuvres froids ou chauds), un plat principal de viande, soit un poulet aux épices accompagné de son riz et de ses légumes et un dessert. Chaque convive est affecté à une tâche précise et une belle ambiance polyglotte règne aux casseroles ! Chacun y met tout son savoir-faire pour réussir la tâche à accomplir. A l’issue des préparatifs et des cuissons, tous les participants dégustent joyeusement autour de la table le résultat de leurs travaux ! C’est aussi l’occasion de faire un peu plus ample connaissance entre voyageurs… (Internet : www.petrakitchen.com)

Le désert de Wadi Rum :
sur les traces de Lawrence d’Arabie

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Nous quittons, à regret, Pétra pour nous diriger vers le désert de Wadi Rum. Le trajet est assez court, une heure et demie environ, pour arriver, dans la région de Diseh, au « Captain Desert Camp » où nous nous installons pour la nuit.

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Le Wadi Rum est un désert de l’époque tertiaire. L’eau et le vent y ont sculpté des tours gigantesques et imposantes décrites par Thomas Edward Lawrence alias « Lawrence d’Arabie » comme « vastes, résonnantes, à l’image de Dieu ». Egalement connu sous le nom de « Vallée de la Lune », c’est dans ce lieu que le Prince Fayçal Bin Hussein et T.E. Lawrence installèrent leur quartier général pendant la Révolte arabe contre les Ottomans lors de la Première Guerre mondiale. Leurs exploits sont intimement liés à l’histoire de ce lieu magique. « Lawrence d’Arabie », le film historique aux 7 Oscars de David Lean de 1962 avec Peter O Toole, Alec Guiness et Omar Sharif a été tourné en grande partie dans le Wadi Rum.

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Balade en 4×4 au coucher de soleil…

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Après avoir posé nos bagages sous les tentes bédouines qui nous ont été affectées, nous voilà embarqués dans des 4×4, pick up décapotés, pour faire une balade dans le désert et profiter du coucher de soleil… Impressionnant : un labyrinthe de rochers monolithiques s’étend du sol jusqu’à 1750 mètres. Ici, nous sommes dans un des lieux « cultes » de l’alpinisme mondial ! Le sable est d’une couleur ocre incroyablement cristalline tranchant avec la roche plus rouge. Les deux véhicules tracent leur sillage sur la piste, se découpant, pour notre plus grand bonheur, dans des paysages de carte postale… Il ne nous manque plus que Lawrence dans ce décor magique !

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L’heure du soleil déclinant arrive rapidement… Les chauffeurs arrêtent les véhicules au bord d’une dune pour que nous puissions pleinement apprécier le grandiose spectacle de la nature qui va s’endormir pour la nuit. Ali va préparer le thé… C’est la boisson incontournable qu’il ne faut pas refuser à nos hôtes. Des brindilles sont hâtivement ramassées et le feu prend forme sous la vieille théière noircie. Tout cela prend seulement quelques instants grâce à la dextérité bédouine. Ensuite, moment de silence pour voir descendre précipitamment le soleil et envahir l’obscurité… Retour au camp pour vivre une nuit sous les étoiles.

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Gastronomie et hospitalité bédouine

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Il est temps de penser aux réjouissances plus « terriennes » et la soirée va commencer au « Captain Camp »… Le grand espace, ouvert sur le désert, qui sert de restaurant, est tendu de belles couleurs et les fumets du repas se dégagent déjà. La gastronomie jordanienne fait partie du patrimoine culinaire arabe très riche et diversifié.

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Le pain ou « Khobz » est la nourriture de base. Il est rond et délicieux comme celui que nous avons adoré, ici, dans le désert, travaillé à la manière de la pizza par un habile boulanger-pizzaiolo ! Ensuite viennent les « Mezze », un assortiment de plats qui peuvent à eux seuls constituer un repas. Citons, entre autres, l’Hummus, purée de pois chiche servie avec de la purée de graines de sésame, de l’ail et du citron ; le caviar d’aubergine ; les fèves assaisonnées à l’ail et au jus de citron ; les « Kubé », les « Falafel » croquettes de pois chiches ; les boulettes de viande frites au blé concassé et aux oignons ou encore le « Manakish », pain à l’huile d’olive et au thym… Au camp nous avons découvert le « Mensaf » plat traditionnel Bédoin fait à base d’agneau assaisonné d’herbes arômatiques, de légumes, de patates et de riz cuits pendant des heures dans un four enfoui sous le sable.

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Ce délicieux plat est celui de la fête, porteur de symbolisme. Le dégager du sol fait partie d’un rituel (nos photos)…. Les desserts sont aussi variés et appétissants comme les « Baklawas » pâte fine feuilletée à base de noix et de miel, les « Knafeh », lanières de blé et de fromage de chèvre cuites dans un sirop, le pudding au miel… Sans oublier le thé ou « Chaï » la boisson nationale pour finir la soirée, la tête dans les étoiles, autour du feu de camp et en compagnie du narguilé que les Bédoins ont coutume de fumer. L’alcool n’est pas de mise : pays musulman exige.

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A dromadaire pour le lever du soleil…

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Puisqu’on a assisté, hier soir, au coucher du soleil en 4×4, nous allons, ce matin, apprécier son « lever » à dos de dromadaire. Nous voici réveillés à 5 heures 30 du matin pour être en avance sur la divine apparition… Il faut avouer que se hisser sur le dos d’un camélidé à une heure pareille est « déstabilisant » ! En effet, le doux animal (En fait pas si doux que ça !) doit s’incliner puis plier ses genoux pour faire monter son cavalier… Donc, à priori, ça donne un grand basculement en avant, puis un autre en arrière… Une fois là-haut, on se sent tout petit et vulnérable… D’autant plus qu’ils se chicanent entre eux pour prendre la pôle position au départ…

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Enfin, nous voilà tous en selle, plus ou moins maladroits avec nos appareils photos. Les couleurs changent de minute en minute et bientôt tout le désert rosi : le soleil arrive ! Peu à peu, l’air se réchauffe et le jour a fait place à l’obscurité. Les cavaliers ou plutôt « méharistes » prennent de l’assurance sur leur monture et en viennent même à esquisser un petit trot… C’est déjà le retour au camp où nous attend le petit-déjeuner… Il est ensuite l’heure de prendre congé de nos hôtes et de quitter cet endroit de rêve en direction d’Aqaba

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« Tous les hommes rêvent, mais inégalement. Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s’éveillent au jour pour découvrir que ce n’était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux, car ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible. C’est ce que j’ai fait. »

T.E. Lawrence « Les Sept Piliers de la sagesse »

 

Aqaba et la Mer Rouge : le régal du plongeur !

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Le superbe Hôtel Tala Bay Mövenpick d’Aqaba

Le Golfe d’Aqaba s’étend sur 180 km de long et 25 km de large. La Jordanie partage son littoral avec l’Egypte, l’Arabie Saoudite et Israël : en face d’Aqaba se découpe la station balnéaire israëlienne d’Eilat. Par temps clair, on distingue outre Israël, l’Arabie saoudite et l’Egypte.

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La ville d’Aqaba, seul port de Jordanie, est située dans la région la plus au sud de la Jordanie, à la pointe nord de la Mer Rouge. C’est la seule ville côtière de Jordanie entourée de montagnes colorées et des eaux bleues de la Mer Rouge. Elle a été déclarée « Zone économique à statut particulier avec une législation propre destinée à protéger et développer le commerce, la communauté, le tourisme et l’environnement ».

Le spa de l’Hôtel Mövenpick

C’est une ville de divertissement qui concentre tous les avantages que la Jordanie peut offrir : une histoire fascinante, des sites exceptionnels, d’excellents hôtels, des activités passionnantes, des structures d’accueil de qualité, de très bons magasins, sans oublier son accueillante et chaleureuse population.

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En face d’Aqaba, on aperçoit Eilat, la fameuse station balnéaire israélienne

Nous embarquons à bord du vieux gréement « Alissar » pour partir à la découverte de ce monde sous-marin. Le plus grand trésor d’Aqaba est la Mer Rouge. On peut y pratiquer la plongée libre (Ce que nous expérimenterons !) et la plongée sous-marine dans quelques-uns des plus beaux sites de plongée au monde. Le climat tempéré et les courants chauds ont créé un environnement idéal pour la croissance des coraux et pour le développement de la vie sous-marine. Le Golfe d’Aqaba abrite l’écosystème de récifs coralliens le plus septentrional du monde. La température moyenne de l’eau y est environ de 20° en hiver et 27° en été, idéale pour les 110 espèces de coraux mous et 120 de coraux durs qui y vivent. On recense plus de 1000 espèces de poissons, coraux, crustacés et mammifères. Les espèces les plus courantes sont les branches de coraux, les coraux champignons, les montipora et l’archelia, une variété rare de coraux noirs arborescents vivant à de très grandes profondeurs. La plupart des mollusques, échinodermes, algues, amphibiens et poissons présents dans la zone sont endémiques.

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Pendant toute la matinée, nous évoluerons, Géraldine et moi, munies de palmes, masques et tubas, parmi les murènes,  poissons-verres, coraux rouges, anémones de mer, poissons-lions, poissons-clowns, mérous, poissons-chauves-souris, poissons-crapeaux, poulpes, calamars, hippocampes…

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Les eaux peu profondes du Parc Marin d’Aqaba (AMP) – mis en place pour protéger l’environnement – hébergent 3 sortes de colonies de plantes aquatiques situées entre 40 et 50 centimètres de profondeur. L’Association Royale pour la Protection du Milieu Marin (JREDS) contribue à protéger la faune et la flore sous-marines d’Aqaba et d’en préserver la biodiversité. Aqaba offre des centres de plongée certifiés par l’Association Internationale PADI « Professionnal Association of Diving Instructors »

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Notre circuit est terminé… Après quatre journées bien remplies où nous avons vraiment vécu l’expérience jordanienne… Dans le temps qui nous était imparti nous avons vu le maximum… Il faudra revenir pour découvrir les autres atouts : la Mer Morte, les sites archéologiques ou bibliques…

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Un riche artisanat : outre les fameuse bouteilles de sable (Les artisans n’utilisent pas de colorants puisque l’on trouve une vingtaine de couleurs de grès différentes), on peut acheter des tapis, de la broderie, de la bijouterie, des céramiques, de la verrerie ou encore des Barbies musulmanes…

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CARNET DE ROUTE

COMMENT Y ALLER ? Vols directs au départ de Paris Roissy CDG de Royal Jordanian (www.rj.com)
HÉBERGEMENTS : Amman : Hôtel Landmark (4*). Internet : www.landmarkamman.com
Pétra : Möevenpick Petra Hotel (5*). Internet : www.moevenpick.com
Wadi Rum : Captain Desert Camp (Région de Diseh).
Aqaba : Möevenpick Tala Bay (5*) Internet : www.moevenpick-aqaba-talabay.com

A noter particulièrement le luxe et la démesure de l’hôtel Tala Bay d’Aqaba doté d’un lagon incroyable, d’une plage privée, d’un spa super chic ou encore d’un restaurant « Buffet » exceptionnel. Vraiment une bonne adresse pour profiter de la Mer Rouge !

RESTAURANTS « COUPS DE CŒUR » : Restaurant Tannoureen à Amman, la meilleure cuisine Libanaise de la capitale à base de mezze et de viande grillée ; Centro Brasserie à Amman ;

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Décalage horaire : une heure de plus qu’en France toute l’année
Monnaie : le Dinar Jordanien (DJ) équivaut à peu près à l’Euro.
Téléphone : les mobiles français fonctionnent tous parfaitement.
Jours Fériés : Le congé hebdomadaire est le vendredi pour les Musulmans. Pendant le ramadan (du 1er au 30 Août cette année) le pays fonctionne au ralenti.
Formalités d’entrée : un passeport et un visa sont obligatoires pour les français. Le visa sera délivré par l’Ambassade de Jordanie en France ou directement à l’arrivée à l’aéroport.

MERCI : Un grand merci à l’Office du Tourisme de Jordanie et à Jafar Khadeer, notre guide jordanien, parfaitement francophone qui a répondu à toutes nos demandes avec patience et bonne humeur. Site Officiel de la Jordanie : www.visitjordan.com