CAMBODGE : AU ROYAUME DES KHMERS

A l’invitation de l’Association Internationale de Journalistes de Tourisme « WTMG » (World Travel Media Guild) à laquelle nous adhérons, et à celle du Ministère du Tourisme Cambodgien, nous sommes partis à la découverte de ce pays mythique au cœur de l’Asie du Sud-Est, bordé par la Thaïlande, le Laos et le Vietnam.

CAMBODGE

Un pays au proche passé chaotique et profondément marqué par le régime Khmer Rouge qui le précipita, au milieu des années 70, dans une guerre fratricide et sanglante où les pires exactions furent commises par un dictateur dément, Pol Pot… Des accords de paix furent signés à Paris en 1991 et, petit à petit, le Cambodge retrouva une certaine stabilité. Aujourd’hui, il se veut l’héritier de l’Empire Khmer qui dominait la majeure partie de la péninsule indochinoise au 12ème siècle, époque où furent édifiés les temples d’Angkor.

N’oublions pas, aussi, que les Français y furent présents durant près d’un siècle : en 1863, le Cambodge devint « Protectorat Français » incorporé à l’Indochine jusqu’à ce que le Roi Norodom Sihanouk obtienne l’Indépendance en 1953. On y trouve un héritage architectural typique dans de nombreux quartiers des villes principales comme la Mairie de Battambang ou le Marché Art Déco de Phnom Pen…


Brève escale à Bangkok…


En fait, pour des raisons économiques (Coût mineur du vol pour Bangkok, notamment ) et logistiques, c’est en Thaïlande que nous avons rendez-vous avec nos collègues journalistes internationaux ! Bangkok est notre brève escale d’une nuit…

Le temps d’apprécier – après un si long voyage – les structures de l’hôtel « Eastin Grand Hotel Sathorn » situé dans le quartier des affaires et à proximité de l’autoroute qui mène à l’aéroport international Suvarnabhumi. Cet hôtel offre une superbe vue sur la skyline de Bangkok et un accès direct au « BTS Sky Train » (le train volant) à la gare de Surasak. Au 14ème étage, détente totale à la piscine offrant une belle vue sur Bangkok. Site: eastinhotelsresidences.com

Jouxtant l’hôtel, le Restaurant « Blue Elephant » situé dans un immeuble historique de 1903, offre une cuisine Thaï de grande qualité sous l’égide de son Chef au féminin, Nooror Somany-Steppe qui organise aussi des cours de cuisine. Site : blueelephant.com

En route vers le Cambodge…

Notre itinéraire sera le suivant : Battambang, Siem Reap et les sites d’Angkor, Preah Vihear, Kratie, Phnom Pen et finalement Sihanoukville où nous pourrons nous reposer du long voyage !

Ce matin, nous quittons Bangkok à 9 heures pour faire route vers Battambag. Le trajet est long, dangereux, et nous arrivons finalement à 14 heures à Poipet, frontière avec le Cambodge. Un no men’s land cahotique où vont et viennent les aspirants au passage de l’autre côté aux prises avec une administration tatillonne… Heureusement, nous sommes encadrés par les autorités et le temps que nous changions de véhicules pour emprunter ceux mis à notre disposition par nos hôtes, nous faisons connaissance avec notre guide, Samban Theng, dit « Sam » manager du Tour Operateur « Merry Travel » qui a organisé notre périple et Pheap Pea di « Pipi », en charge de la communication au Ministère du Tourisme.

Battambang, la seconde ville du Cambodge

A 17 heures, nous arrivons à Battambang, la seconde ville du pays (250.000 habitants) et depuis plus de 500 ans, le centre commercial principal des provinces occidentales peuplées par un mélange d’ethnies thaïes, laotiennes, chinoises et khmères. Le nom veut dire littéralement « perdre le bâton » en khmer… La légende dit qu’un géant devenu roi aurait combattu un rival en lui lançant un gourdin pour le tuer mais il manqua sa cible. Le bâton retomba et forma un ruisseau nommé « O Dambang » pour finalement se perdre dans une région reculée qu’un des rois suivants ordonna de nommer « Province de Battambang ». Une statue en l’honneur de ce géant trône à l’entrée de la ville qui, lorsque les Français arrivèrent en 1907, était bien différente.

L’administration coloniale démantela les maisons en bois traditionnelles qui s’étendaient près de la rivière pour les remplacer par des habitations en dur et construisit un centre ville, relié par la route et le rail à Phnom Penh. Comme dans les autres centres urbains de l’Indochine française, les commerçants d’origine chinoise furent encouragés à venir animer le cœur des villes en ouvrant échoppes et petites entreprises. Le Psar Nat, marché principal avec son architecture de style Art Déco, de couleur jaune vif, fut inauguré en 1936.

Le centre ville est très paisible. A l’heure de l’apéro, les locaux y font de la gym, de la danse… toutes générations confondues tandis que le marché de nuit s’anime… La balade le long de la rivière est agréable et l’obscurité tombe doucement… Les étalages fumants des restaurants de rue offrent de drôles de trucs à déguster… Il y a même des œufs… habités par des fœtus ! Ce mets est très prisé…

L’expérience du Bamboo Train…

La gare de Battambang a été désertée en 2009. Les trains traditionnels ont été remplacés par l’attraction touristique appelée « Bamboo Train », un genre de chariot motorisé constitué d’une plate-forme de bambou, d’un vieux moteur et d’un essieu correspondant à l’écartement des rails.

Dans les années 1970, ces engins permettaient au personnel chargé d’entretenir les voies ferrées de se déplacer. Ils n’avaient pas de moteurs et leurs utilisateurs les propulsaient en utilisant de longues perches de bambou. Dans les années 1980, ils servirent à amener les soldats vietnamiens et leurs alliés vers le front. C’est à ce moment que les villageois, pour pallier le mauvais état du réseau routier, commencèrent à assembler leurs premiers « Bamboo Train » grâce à des pièces récupérées sur des chars d’assaut abandonnés. Aujourd’hui, les moteurs de vieux bateaux ont supplanté les perches de bambou pour faire avancer ces drôles de véhicules.

Le système de freinage (au pied) est réduit à sa plus simple expression et le confort est très spartiate. Il existe cependant deux classes : avec coussins pour les touristes ou sans pour les autochtones ! Particularité spectaculaire, les voies étant uniques, les « Bamboo Train » doivent être suffisamment légers pour être démontés en moins de deux minutes s’ils en croisent un autre. L’usage veut alors que le moins chargé des deux cède la place ! Nous avons fait le voyage qui mène à un petit village où perdure une usine de confection de briques… Folklorique !

De Battambang à Siem Reap

Avant de quitter Battambang, nous allons visiter une ancienne maison Khmer. C’est celle de Madame Bun Roeung. La maison fut construite en 1920 par les parents de Madame Nou qui avaient 7 enfants. C’est elle qui finalement pris la succession avec son mari, M. Bun. Notre guide, Tito, leur neveu, en représente la 3ème génération. Construite dans le style « Pet » avec un toit à 4 pans, elle dispose de plusieurs vérandas et de deux escaliers : le noble, en béton, pour l’entrée principale et celui en bois, sur le côté pour les domestiques. Le grand salon, au centre de la maison cache, à l’aide d’une armoire, l‘entrée des chambres. Réquisitionnée sous le régime des Khmers Rouges, elle servit de lieu de battage du riz et eut aussi l’usage de cantine.

Tito nous explique le but de cette ouverture au public : « Je tiens beaucoup à montrer aux touristes comment étaient conçues les maisons bourgeoises du temps de la colonisation française… Cette maison est emblématique de l’époque du « Protectorat »… Par ailleurs, notre hôte explique aussi son investissement dans le tourisme équitable par la vente d’objets artisanaux créés par les locaux. « Un moyen, souligne-t-il, de contribuer au redressement du pays et à relever le niveau de vie de ses habitants ».

Siem Reap, tout près du site d’Angkor

Ce matin, nous mettons le cap sur Siem Reap qui est la 2ème ville du pays où se situent les temples d’Angkor. Nous nous installons à l’Hôtel Pacific pour deux jours. Un bel endroit où dans le lobby, à l’architecture Khmère mais au design occidental contemporain, retentit la musique traditionnelle jouée par une jeune femme en costume. La piscine y est immense et le Spa offre toutes les possibilités de traitements cosmétiques ou de massages… Une belle adresse pour se détentre après la chaleur torride des visites de temples ! Site : pacifichotel.com.kh

Coucher de soleil en pleine campagne et marché de nuit en ville !

Pour finir la journée par un peu de relaxation, nous arrivons au village de Krobei Riel, à 8 km de la ville, pour apprécier un cocktail au coucher du soleil. Ce village est une sorte d’écomusée des traditions pastorales exposant aux voyageurs comment se déroule la vie agricole. Une vie simple dans des maisonnettes de bois montées sur pilotis, une nourriture autarcique avec ce que propose le sol généreux et des bœufs appelés « Kouprey », très maigres et aux longues cornes… Bref, ici, la vie est un long fleuve tranquille et c’est cette douce quiétude que veulent nous faire partager les villageois le temps d’une courte pause !

Site : www.cambodiafarmtours.com

Il en va tout autrement du marché de nuit de Siem Reap que nous abordons plus tard dans la soirée après le dîner au « Asian Square Restaurant »… Une effervescence commune à tous les marchés du monde où les « Hello Madame » fusent et les articles se négocient largement : de la joaillerie kitch aux bouddhas de plastique en passant par les inévitables contrefaçons !

Angkor, Patrimoine de l’Humanité

Angkor Wat

Nous quittons l’hôtel au petit matin en direction du Parc Archéologique d’Angkor (plus grand site archéologique du monde) dont les visites sont rigoureusement canalisées et limitées eu égard les dégradations dues au tourisme de masse. La première relation sur l’empire Khmer en Europe date de 1570 par des voyageurs Espagnols et Portugais… En 1861, début de la conquête de la Cochinchine par la France, le naturaliste Henri Mouhot explorant la région avec l’abbé Sylvestre permet la redécouverte d’Angkor Wat puis d’Angkor Thom. Son récit sera publié dans le « Tour du Monde » en 1863.

Une seconde exploration, de 1863 à 1866, menée par Ernest Doudart de Lagrée sera beaucoup plus exhaustive et fera l’objet d’un compte-rendu dans « Voyage d’Exploration en Indochine », publié en 1873. De nombreuses missions d’exploration se succèdent alors jusqu’à la longue présence d’Étienne Aymonier, nommé représentant au Cambodge en 1879. Celui-ci organisa la traduction des nombreuses inscriptions et reconstitua l’histoire du royaume Khmer. Rentré en France à l’issue de sa mission (vers 1886) il publia de nombreuses études, un dictionnaire et de multiples articles qu’il rassembla à partir de 1900 dans son grand ouvrage « Le Cambodge ». Depuis le début du 20ème siècle, le site d’Angkor est patiemment réhabilité par des archéologues, notamment par ceux de l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO), comme Henri Marchal et Bernard-Philippe Groslier.

La sensation est puissante de se trouver là, sur la « carte postale »… Un sentiment déjà ressenti, dans le passé, pour d’autres lieux comme le Machu Picchu Inca au Pérou ou le site archéologique Maya de Tikal au Guatemala… Des civilisations qui ont ancré, dans la terre, l’empreinte de leur puissance avant de disparaître… Vestiges émouvants de pierres enserrées dans l’étau du temps mais aussi, plus concrètement dans des racines végétales qui n’ont de cesse de les déstabiliser, de les broyer jusqu’à l’ultime étouffement. « Si vous coupez l’arbre, dit Sam, vous faites tomber le mur et si vous restaurez la pierre, vous tuez l’arbre ! Il faut donc un compromis entre les deux ! Le défi est de permettre aux cambodgiens de gérer eux-mêmes cet immense héritage culturel ! »

Il fait très chaud à Angkor et des hordes de Chinois vociférants revendiquent d’être « dans l’image »… Ennuyeux pour notre photographe qui revendique, quant-à lui, un site vierge de toute présence humaine pour appuyer sur le déclencheur !

Le Temple de Ta Prohm, perdu dans la jungle a été laissé dans un état proche de sa re-découverte au début du 20ème siècle. Il a été choisi par l’Ecole Française d’Extrême-Orient comme « Concession au goût général pour le pittoresque ». Beaucoup de travail a été nécessaire pour stabiliser les ruines et en permettre l’accès, afin de maintenir « Cet état de négligence apparente ». Une inscription indique que 12.640 personnes servaient dans ce seul temple.

De Siem Reap à Preah Vihea Temple

Ce matin, nous quittons Siam Reap en direction du Nord. Après une heure de voiture, nous arrivons au Temple de Beng Mealea construit par le Roi Yasouvarman II au début du 12ème siècle. C’est aussi à lui que l’on doit Angkor Wat. Ici furent tournées de nombreuses scènes du film de Jean-Jacques Annaud « Les deux frères » (l’histoire de deux tigres) et les passerelles construites par la production en 2002 y furent laissées après le départ des équipes cinématographiques afin de faciliter le cheminement des visiteurs sur ce site inscrit au Patrimoine de l’Humanité.

En continuant notre route, voici les temples de Koh Ker. Premier arrêt à un petit temple perdu dans la jungle puis Prasat Thom qui ressemble à une pyramide, toujours en pleine forêt.

A l’heure du déjeuner, Sam nous fait une agréable surprise avec un pique-nique royal, en pleine jungle ! Au milieu de nulle part, il a fait installer, sur un podium de bois, un « salon » de plein air très chic aux malles d’osier, coussins profonds, nappes à carreaux assortis, plats traiteurs raffinés, fruits frais, bière, vin blanc, vin rouge avec verre à pied ; thermos de café et de thé… Bref, nous voilà presque revenus… au temps de la jeunesse de Marguerite Duras et de ses souvenirs coloniaux en Indochine ! Site du prestataire Restaurant Collection : restaurantcollection-sr.com

Poursuite vers le temple de Preah Vihear classé (depuis 2008) au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. L’accès est rigoureusement réglementé et nous nous hissons sur des pick-up aménagés appartenant au parc pour parcourir les derniers kilomètres. A l’endroit où est situé le temple, la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande est délimitée par la ligne de crête des Monts Dangrek, sauf en ce qui concerne Preah Vihear, qui apparaît comme une enclave sur le versant nord-ouest. Cette position a été une source de nombreux litiges et le temple a souvent changé de nationalité !

C’est un ensemble architectural Khmer exceptionnel composé de plusieurs édifices reliés entre eux par des voies et des escaliers sur environ 800 mètres dans un environnement naturel grandiose. Il s’agirait de la construction la plus spectaculaire édifiée par l’empire Khmer en 6 siècles de règne ! Une chaussée et des marches à gravir conduisent au sanctuaire qui trône au sommet d’une falaise. Là-haut, une colonie de singes facétieux se prêtent volontiers à la photo !

Le soir, dans la ville de Saem, le « Jaya Preah Vihea Hotel » nous accueille dans ses coquets bungalows nichés dans un jardin tropical. Notre collègue Roumain, Vassili, a ramené du vin de chez lui !

De Saem à Stung Treng

Une longue route suit le Mékong et nous fait rejoindre les plus grandes chutes du fleuve aux confins du Laos et du Cambodge : Sopheak Mit.

Après cette dure et longue journée d’étape, nous voici dans un petit paradis à Stung Treng, à la frontière du Laos : le « Mékong Bird Resort » où le coucher de soleil sera inoubliable sur ce fleuve mythique, le 10ème au monde avec ses presque 5.000 km de long ! Mekong Bird Resort : https://samchansokthy.blogspot.com/

De Stung Treng à Phnom Penh en passant par Kratie

Ce matin, nous allons nous diriger vers Phnom Pen. Mais d’abord, en route, arrêt à Preak Kampi où nous avons rendez-vous avec les dauphins du Mékong appelés aussi dauphins d’Irrawaddy! En effet, le Mékong a la spécificité d’abriter des dauphins d’eau douce, ce qui est extrêmement rare ! Nous prenons place à bord de petites embarcations et les dauphins ne tardent pas à nous rejoindre pour un long et joyeux ballet autour des embarcations !

Ces animaux sont inscrits par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) sur la liste des espèces en danger critique d’extinction notamment à cause des filets illégaux déployés sur le fleuve, des pesticides et du mercure rejetés… De plus, une grande partie de leur habitat naturel a disparu lors de la destruction de la mangrove du delta de l’Irrawaddy en 1975 pour l’élevage de crevettes ! En collaboration avec d’autres organisations et le gouvernement cambodgien, le WWF (World Wildlife Fund) développe l’écotourisme avec ces balades en bateau et des boutiques de souvenirs pouvant générer des revenus pour les locaux.

Arrivée à Phnom Pen au Sokha Hôtel

 

Après cette belle expérience, nous continuons notre route vers Phnom Pen où nous arrivons à la tombée du jour. Le staff de l’hôtel Sokha a prévu, pour nous, un magnifique cocktail sur la terrasse du 20ème étage d’où l’on embrasse toute la skyline de la ville !

Cet hôtel de luxe (5*) est situé sur la péninsule de Chroy Changvar surplombe la rivière Chaktomuk. La vue est imprenable et on peut aussi y dîner à la hauteur ! L’hôtel offre de nombreux restaurants : asiatiques, italien, international… Un spa nommé « Jasmine », des salles de conférences et d’évènements… Phnom Pen a souvent été qualifiée de « Perle de l’Asie ». Dans les années 1920, c’était le bijou de l’Indochine française. Site : sokhahotels.com

A Phnom Pen, nous sommes aux confluents du Mékong et du Tonle Sap. Et comme notre guide, devenu ami, Sam, ne fait pas les choses à moitié, à l’issue de cette belle rencontre nous allons embarquer pour un « Dîner-Croisière » traditionnel ! Les lumières de Phnom Pen by night sont aussi impressionnantes.


Rencontre avec Tith Chanta, Secrétaire d’Etat au Tourisme


Ce matin, nous avons rendez-vous avec les autorités invitantes dont MM. Tith Chantha, Secrétaire d’Etat au Tourisme et Thoura Lor, Directeur du Marketing et de la Promotion. « Nous proposons, dit M. Tith Chantha, un tourisme de culture et de nature avec en point de mire les sites d’Angkor, joyaux de l’architecture Khmer et Patrimoine de l’Humanité. Notre capitale, Phnom Pen a longtemps été qualifiée de « Perle de l’Asie ». La gentillesse des gens… de nombreux festivals culturels, tout contribue à attirer les visiteurs internationaux. Il faut noter que les touristes Français sont les premiers de toute l’Europe à voyager chez nous ! Aujourd’hui, des hôtels de luxe aux chambres d’hôtes, il y en a pour tous les budgets ! La partie balnéaire du pays aussi est très attractive avec Sihanoukville et ses îles paradisiaques. Autres atouts : écotourisme et aventure avec canoë, trekking, cheval… nombreuses activités sportives dont l’observation des dauphins du Mékong que vous avez pu apprécier !

Le tourisme a repris en 1993 après la fin de la guerre et le développement s’est accéléré. Le Cambodge est désormais un pays en paix, un pays stable et totalement sûr pour les touristes. D’un pays rural nous avons fait un pays touristique et toutes les provinces sont impliquées dans cette croissance. Le tourisme doit aider l’économie nationale et permettre au peuple d’acquérir un meilleur niveau de vie. Mes collaborateurs et moi-même avons étudié à l’extérieur, notamment aux USA et en Europe… et sommes revenus au Cambodge pour mettre en œuvre ce que nous avions appris et changer réellement notre pays en profondeur. Venez le visiter ! ». Site (en Anglais) : tourismcambodia.org A l’issue de cette rencontre, James Thompson, Président de l’Association World Travel Media Guild et Nikolaï Meinert, membre du bureau remettent à notre hôte la Médaille d’Honneur de l’Association (Notre Photo).


Visiter Phnom Pen…

Nombreux points d’intérêt à Phnom Pen : du Musée du Génocide en passant par le Royal Palace, le Musée National, le Marché Central ou encore la Place de l’Indépendance et son monument au milieu du Boulevard Norodom…

Construit suivant les plans de l’architecte Français Jean Desbois et inauguré en 1937, le Marché Central «  Phsar Thom Thmei » se niche dans un superbe bâtiment Art Déco jaune et blanc. La rénovation de l’édifice historique et l’extension du marché ont été conduites par la municipalité et l’Agence Française de Développement. On y trouve de tout, comme dans tous les bazars, mais surtout de la joaillerie.

Lieu de Mémoire : Un lycée devenu camp de la mort !

Le Musée du Génocide de Tuol Sleng, appelé aussi S-21, était le centre de détention le plus secret d’un réseau qui comportait 200 prisons où les détenus étaient torturés par les Khmers Rouges. Entre 12.000 et 20.000 personnes y furent incarcérées : on compte 12 survivants parmi lesquels Chum Mey (Né en 1931), Président de l’Association des Victimes (que nous avons rencontré) et qui témoigne de l’enfer par un récit d’horreurs : « Le Survivant ». « Avant la guerre, dit-il, ces bâtiments constituaient un lycée. On visite les salles de torture ; des salles où sont alignées les photos de tous ces anonymes qui ont été atrocement mutilés… On n’est pas loin des camps nazis dans la barbarie ! Les prisonniers étaient emmenés au « Killing Fields » (Champs d’exécution) de Choeung Ek à 15 km de là, exécutés et jetés dans des fosses communes. A cet endroit aussi, un mémorial retrace la tragédie ». Chum Mey est resté au S-21 quatre mois et s’en est sorti car il réparait les machines dont avaient besoin les Khmers Rouges. Après 12 jours et 12 nuits de torture, fouetté, électrocuté, ongles arrachés… il a été mis au travail forcé. Sa femme et ses enfants ont été torturés puis exécutés..

Notre guide M. Lundi qui nacquit… justement un lundi, avait 15 ans à cette époque (Il est né en 1960). Il est chercheur en histoire sur cette douloureuse période. « Pol Pot (dont le vrai patronyme était Saloth ! ça ne s’invente pas…) a tué 2 millions de ses concitoyens : il fallait éliminer…. Trois jours après son arrivée, le 17 Avril 1975, la ville était désertée. Tout le monde devait être paysan, cheveux coupés, même tenue… Porter des lunettes était déjà le signe d’un positionnement intellectuel ! Et des penseurs, Pol Pot n’en voulait pas… Lui qui a tué aussi tous ses collaborateurs ! Une histoire très compliquée… on a trouvé des charniers partout. 343 camps d’extermination en 2001… Et on en trouve encore ! Tout ce qui pouvait rappeler la modernité ou l’Occident était systématiquement détruit, telles la cathédrale catholique de Phnom Penh ou la Banque nationale du Cambodge démolies en 1975. La monnaie, la famille, la religion et la propriété privée étaient abolies. Le Cambodge était coupé du monde ! Au total, plus d’un million et demi d’individus, soit près de 20 % de la population cambodgienne, périrent sous la direction de Pol Pot, par les exécutions et la torture, le travail forcé excessif, la maladie non traitée ou la famine… Le devoir de mémoire est impératif…

Le Palais Royal, Résidence du Roi

Le Palais Royal se compose de plusieurs bâtiments parmi lesquels la Résidence du Roi, Norodom Sihamoni, quand celui-ci se déplace dans la capitale. Les monuments offrent de superbes exemples de l’architecture Khmère dont les constructions ont commencé vers 1866 : la salle du trône, le pavillon du clair de lune où se tenaient les représentations des danseuses royales, la pagode d’argent avec ses trésors dont un « Bouddha d’Emeraude » réalisé en… cristal de Baccarat ! Le cloître de la pagode et ses fresques et une curiosité le « Pavillon Napoléon » à la structure métallique offert en 1876 par l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Malheureusement, lors de notre visite, il était en restauration…

Le Musée National du Cambodge

Le musée du Cambodge a été inauguré en 1920 en présence du roi du Cambodge et d’Albert Sarraut Gouverneur Géneral d’Indochine. Il contenait alors plus de mille pièces : bronzes et bas-reliefs, armes, monnaies, poteries issus des temples d’Angkor … la plus vaste collection d’Art Khmer au monde ! La sculpture khmère a toujours respecté un équilibre délicat entre simplicité et soin du détail, humilité et grandeur, subtilité et expressivité. Les statues pré-angkoriennes influencées par la sculpture indienne, se distinguent par la représentation fidèle de la silhouette humaine. Au cours de la période angkorienne, la sculpture particulière du visage le fait qualifier de « Sourire d’Angkor ». Les collections du musée ont été rassemblées par les historiens de l’art dans la première moitié du 20ème siècle. Les plus anciennes datent du 6ème siècle et représentent les divinités du brahmanisme et du bouddhisme telles Shiva, Vishnu, Brahma et Bouddha. Un musée à ne pas rater !

Sihanoukville, relax en bord de mer !

Notre voyage d’études est terminé, chacun repart de son côté de la planète… Pour nous, il est temps de poser les valises (retrouvées !) et de se relaxer un peu… Sam nous a organisé quelques jours au bord de la mer ! Après quatre heures d’une route très encombrée et à double sens, nous voici au Sokha Beach Resort, un havre de paix dans le tumulte des cités cambodgiennes. Ici, la plage est privée et le sable immaculé partage l’espace avec les cocotiers…

Donnant sur le golfe de Thaïlande, Sihanoukville est le seul port maritime en eau profonde du pays. Auparavant désignée « Kampong Saom » (littéralement « port agréable »), elle est rebaptisée en 1958 en l’honneur de Norodom Sihanouk, ancien roi du Cambodge. L’histoire de la ville est liée au défrichement puis à la construction d’un port en eau profonde en 1955 par une équipe franco-cambodgienne. C’est ici que s’installa le contingent français des Casques Bleus de l’ONU à la fin du conflit en 1992. Ils furent chargés d’assurer la transition vers la paix et le désarmement du pays. Ensuite a redémarré l’activité touristique…

Croisière à Koh Rong…

Les îles du Cambodge ont la réputation d’être des paradis de cartes postales : nous avons voulu vérifier ! Ce matin, nous optons pour une croisière vers Koh Rong, la plus grande et qui, en France, est connue pour avoir abrité l’une des saisons de l’émission d’aventures « Koh Lanta »…

Notre embarcation est folklorique mais follement photogénique ! Nous mettrons plus de deux heures à atteindre l’île après une halte très décevante pour une baignade en eaux troubles vendues comme une exploration sous-marine (snorkeling !)… Mais la patience paie et voici les « boat people » dispersés dans de petites chaloupes pour accostage immédiat : les lieux sont effectivement idylliques et correspondent bien à la publicité qui en est faite !

De nombreux projets de développement vont voir le jour d’ici peu dans un contexte, nous a-t-on affirmé, totalement écologique favorisant le tourisme équitable et durable… Hum… C’est pas gagné… Mieux vaut profiter vite du côté encore partiellement exploité… Les eaux du Golfe de Thaïlande doivent flirter avec les 30°… Oui, on trouverait ça presque trop chaud ! Ce voyage fut, en tous points de vues parfaitement réussi, à la fois culturel, ludique, amical… Nous recommandons vivement à tous nos lecteurs francophones du monde entier la découverte du Cambodge… avec Sam et Merry Travel, Of course !


Coup de chapeau à Merry Travel Asia, et Sam, son manager…

L’Agence réceptive Merry Travel Tours a été créée en 2009 à Siem Reap par Samban Theng (Sam, pour les amis et il est devenu le nôtre !). De petit business familial, le Tour-Opérateur est devenu, au fil des ans, incontournable pour tous ceux qui veulent sortir des sentiers battus au Cambodge. « L’esprit, dit Sam, est de faire vivre à nos hôtes de belles aventures en 4×4, à vélo, en moto-cross, à pied… Nos clients demandent des activités originales et nous nous efforçons de répondre à leurs souhaits et de réaliser leurs rêves. Je m’entoure d’un collaborateur francophone (un Québécois) et d’un autre germanophone afin que les touristes puissent exprimer leurs désirs dans leurs propres langues. Nous voulons, poursuit-il, vous faire vivre le Cambodge, pas seulement le voir ! ». Notre groupe est unanime : Sam a su régler avec professionnalisme et gentillesse, notre circuit de 8 jours, répondant à toutes les attentes, toutes les demandes, avec flexibilité et bonne humeur… D’ailleurs, sans lui, je n’aurais jamais récupéré ma valise qui avait disparu à Bangkok et mis 4 jours pour réapparaître à l’aéroport de Siem Reap ! Merci et bravo… Nous invitons tous nos lecteurs qui auraient la volonté de visiter le Cambodge à faire appel à ses compétences ! Site (en Anglais) : merrytravelasia.com


CARNET DE VOYAGE : BONS PLANS

BIBLIOGRAPHIE : Le Peit Fûté Cambodge offrant à la fois une version « papier » et numérique. Site : petitfute.com

LA GASTRONOMIE AU CAMBODGE

La cuisine cambodgienne est plutôt douce et subtile. Piments et condiments sont présentés à part dans de petites coupelles… A vous de décider ! Au menu du petit-déjeuner : bouillon aux nouilles « Kyuteav », une sorte de porridge : le « Bobor » ou un peu de riz frit avec viande et légumes. Le repas traditonnel est composé d’une soupe, d’un plat sauté et d’une salade accompagnée de riz blanc vapeur qui remplace le pain. Spécialités : l’Amok est un curry de poisson (ou de poulet) au lait de coco servi dans une noix de coco ou une feuille de bananier ; le Loc Lak : des petits dés de boeuf servis avec des légumes ; nous avons adoré aussi le poulet aux noix de cajou ! La présentation des plats est particulièrement recherchée. Pour finir, quelques fruits ou sucreries : bananes, mangues, ananas…

HOTEL A SIEM REAP : PACIFIC HOTEL

Site : pacifichotel.com.kh

RESTAURANTS SIEM REAP

Sokha River Restaurant : sokkhakriver.com

Viroth’s Restaurant : viroth-restaurant.com

Batchum Restaurant sur le site d’Angkor : batchumkhmerkitchen.com

Asian Square Restaurant : asiansquare-restaurant.com

HOTEL A PHNOM PEN : SOKHA HOTEL

Site : sokhahotels.com

RESTAURANTS PHNOM PEN :

Dîner- Croisière sur le Mékong & Tonle Sap River à bord de la Compagnie « Golden Cruise »

Infos : https://www.facebook.com/Golden-Cruise-Phnom-Penh-1067784276570292/

FCC Restaurant tenu par un Barcelonais expatrié, Marco, et qui propose de manger autre chose que du riz… La cuisine est internationale « Western ». Ça change… Infos : http://www.fcccambodia.com/red/phnom_penh/restaurant_bar.php

HOTEL A SIHANOUKVILLE : SOKHA BEACH HOTEL

Site : sokhahotels.com

MERCI/THANKS : To Sam, Merry Travel Manager for the good organization of our trip ; Pheap Pea, Chief of International Fam Trip & Public Relation Office of Cambodia Ministry of Tourism ; Easting Grand Hotel in Bangkok ; Pacific Hotel in Siem Reap ; Sokha Hotel in Phnom Pen an Sokha Hotel in Sihanoukville and all the providers (Hotels & Restaurants) we had during our stay…Don’t forget our association « WTMG » (World Travel Media Guild) and above all, Nikolaï Meinert, administrator, and Jim Thompson, President, for the perfect logistic.


REPORTAGE : TEXTES : DANY ANTONETTI / PHOTOS : GERARD ANTONETTI


PLUS D’IMAGES…

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