Russie : Etre touriste en 2025 ?

Peut-on, aujourd’hui, faire du tourisme en Russie malgré le contexte géopolitique ? C’est la question que nous nous sommes posée… Notre collaborateur, voyageur-aventurier, Patrice  Branchereau est parti, en simple voyageur lambda à la découverte de cette Russie légendaire des tsars, de Pierre le Grand à la Grande Catherine !

Kazan et Yelabouga, mois de mars…

On dit qu’en mars la Russie est belle… Me voici arrivé à Kazan, ville du Tatarstan après dix heures de voyage. A la sortie de l’aéroport, un train me dépose dans le centre ville. J’ai choisi – pour plus de flexibilité – un petit appartement près du port. Kazan se situe sur les rives de la Volga et de la Reka Kazanka. La ville est enjambée par deux ponts pour permettre le passage sur l’une ou l’autre rive. Ne cherchez pas de pont traversant la Volga : le fleuve est beaucoup trop large !

Il fait encore trés froid et la ville est sous la neige : bonnet,  gants et bonnes chaussures sont obligatoires. Dans les lieux publics chauffés à 30° des vestiaires vous débarrassent  de tous ces vêtements si pesants !

 

Kazan Russie touriste 2025

Kazan n’est pas simplement l’endroit où se côtoient les cultures Tatar et Russe. La ville est un dialogue constant, un pont invisible entre l’Orient et l’Occident. Sur les rives de la Volga, on ne voit pas un patchwork de deux identités mais une entité unique forgée par des siècles d’échange. Le Kremlin de Kazan classé au Patrimoine Mondial en est la parfaite illustration. Ce n’est pas un monument national, mais un symbole de cette dualité assumée. À l’intérieur de ses murs, la mosquée Qolsharif, avec ses minarets élancés d’un bleu profond, ne se contente pas de coexister avec la cathédrale de l’Annonciation, aux coupoles dorées typiquement orthodoxes. Elles se répondent. Elles racontent, l’une à côté de l’autre, la même histoire d’une ville qui a appris à transformer ses différences en une force commune.

Kazan n’est donc pas que la capitale de la République du Tatarstan c’est l’odeur des plats traditionnels russes et tatars qui flottent dans les rues, c’est le regard fier des habitants qui célèbrent à la fois les fêtes orthodoxes et musulmanes. C’est l’histoire d’une culture qui a embrassé l’autre, et d’un peuple qui a bâti sa modernité sur un socle de tolérance et de respect, car elle a su les unir.

Kazan Russie touriste 2025
La largeur de la Reka Kazanka

La journée, la ville est calme. Un peu de circulation et peu de personnes qui déambulent dans les rues. Je prends le temps de photographier tout ce que je peux voir. Il suffit de regarder les deux photos suivantes pour distnguer qu’il y a des changements…

Il s’agit d’un  (sur 850) des McDonald’s installés en Russie qui a juste changé de nom pour devenir après traduction « C’est bon et délicieux ». En phonétique  « Vkusno i Tochka » il n’y a pas de R donc c’est facile.. Cela a permis de préserver les emplois et la chaîne d’approvisionnement locale. Ceci dit, l’hiver la neige recouvre tout, mais il est facile d’imaginer la vie qui doit régner sur les quais aux beaux jours.

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L’histoire de ce vendredi après-midi n’était pas celle que j’avais écrite. Comme tant d’autres avant moi, j’étais un étranger perdu, déchiffrant une langue inconnue sur les panneaux de la ville. Je ne cherchais pas un spectacle, mais un simple plan pour occuper ma soirée avant mon départ pour Yelabouga.

C’est là que le hasard a opéré, guidé par la bienveillance d’un passant qui a lu ma perplexité. Il ne m’a pas seulement indiqué une direction, il a ouvert une porte. Une traduction hasardeuse, une suggestion inattendue, et me voilà soudainement installé, loin de mes cartes et de mes calculs, dans une bulle de chaleur et d’émerveillement du Cirque d’Hiver. Les lumières étincelaient, les acrobates défiaient la gravité sous les applaudissements du public. Je n’étais plus un touriste avec un itinéraire à respecter mais un spectateur parmi les autres le souffle coupé devant la magie de l’instant. Ce n’était pas un plan de soirée, c’était une leçon. Une leçon sur l’art de se laisser porter, de faire confiance à l’inconnu, et de se souvenir que les plus belles découvertes ne se trouvent jamais sur les cartes, mais dans la magie des détours imprévus.

En sortant du cirque, l’air glacé de la soirée kazanaise me saisit, tranchant avec la chaleur et la magie que je venais de quitter. Je me laissais porter par un fleuve humain qui s’écoulait naturellement vers le centre-ville. En totale immersion ! Chaque pas me rapprochait de l’âme de Kazan, non pas à travers ses monuments, mais à travers le rythme de ses habitants. J’ai trouvé refuge dans la chaleur d’un petit restaurant, loin de l’effervescence de la rue. Le repas était le point final, le point d’ancrage, avant de retourner au calme de la nuit pour laisser mes souvenirs se déposer.

En rejoignant mon hébergement, le chemin me ramena, comme une évidence, sur l’avenue Bauman. La rue, plus qu’une simple artère, se révèle être le cœur battant de la ville, une scène de vie où la jeunesse de Kazan s’exprime librement. Loin du silence de mon repas, je suis accueilli par une symphonie de sons : les rires, les conversations animées, et par-dessus tout, la mélodie d’une guitare. Sous les lumières des réverbères, un musicien de rue joue, entouré d’une petite foule de jeunes gens qui échangent, chantent et vivent l’instant présent. C’est une autre facette de la ville qui s’offre à moi, celle d’une cité vivante et créative.

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Aprés une excellente nuit, une nouvelle journée se lève, et elle s’annonce sous le signe de la dualité architecturale de Kazan, avant le grand départ pour Yelabouga. Mon programme est la parfaite illustration de cette « synthèse » que j’évoquais, en mettant côte à côte la splendeur de la cathédrale de l’Annonciation et la majesté de la mosquée Qolsharif.

La Cathédrale de l’Annonciation, avec ses dômes élégants, est accessible tous les jours de 9h00 à 19h30. Juste à côté, la mosquée Qolsharif, véritable emblème de la ville, vous attend également de 9h00 à 19h30.

Une organisation qui facilite la découverte des deux sites majeurs du Kremlin de Kazan.

Après avoir pleinement profité de ces deux chefs-d’œuvre, mon voyage me mènera vers Yelabouga. Sur le papier, cette ville promet en effet de belles surprises, notamment pour son histoire liée à la poétesse Marina Tsvetaïeva ou à son riche passé. Ce sera l’occasion de continuer à explorer le Tatarstan au-delà de sa capitale et de découvrir une autre facette de cette région fascinante.

Juste au moment où je m’apprêtais à quitter Kazan, la ville m’a offert un dernier, et sans doute le plus surprenant, adieu. Alors que je me dirigeais vers mon taxi, mes yeux se sont levés vers les contreforts du Kremlin. Là, sous l’ombre majestueuse de la mosquée Qolsharif, un spectacle totalement inattendu se déroulait : une compétition de snowboard freestyle. Le contraste était saisissant. D’un côté, le poids de l’histoire et de l’architecture millénaire, de l’autre, la modernité, l’audace et l’énergie de la jeunesse.

Ce fut la touche finale à une visite pleine d’imprévus, une dernière surprise qui scella l’impression d’une ville qui sait marier son héritage avec une vitalité surprenante et une jeunesse qui ose redéfinir les espaces.

C’est partie pour Yelabouga !

Le voyage vers l’est, sur près de 200 kilomètres, s’est fait comme une transition douce, un glissement progressif loin du tumulte de Kazan. Le paysage s’est apaisé, laissant derrière lui la vibrante énergie de la métropole pour révéler le charme plus discret de la campagne tatare. C’est ainsi qu’apparaît Yelabouga, perchée au-dessus de l’immense fleuve Kama. Une petite ville de 85 000 habitants qui, loin de se résumer à sa taille, surprend par sa densité historique. Ce n’est pas un lieu de passage, mais un véritable livre d’histoire à ciel ouvert, un sanctuaire où pas moins de 17 musées racontent des siècles de récits. Après la symphonie de contrastes qu’est Kazan, Yelabouga promet une partition différente : une mélodie plus intime, une immersion dans une histoire plus concentrée. C’est le début d’un nouveau chapitre, l’occasion de découvrir que les plus grandes richesses ne se trouvent pas toujours dans les villes les plus bruyantes, mais parfois dans les plus discrètes.

Dans mes recherches, j’ai découvert une autre surprise, aussi séduisante qu’inattendue : des infrastructures dédiées au VTT. La promesse d’un pump track et de 25 kilomètres de pistes éclairées dans les bois a fait naître une excitation soudaine, un contraste parfait avec le passé historique de la ville. Mais l’hiver russe a eu le dernier mot. Malheureusement, toute cette merveilleuse infrastructure est désormais recouverte de neige, rendant les sentiers accessibles uniquement aux fatbikes et aux skieurs de fond. C’est une douce ironie : Yelabouga a beau offrir des équipements résolument modernes, la nature impose son propre calendrier. Loin d’être une déception, cette découverte est une invitation. Elle ne clôt pas le chapitre, mais laisse la porte ouverte. Je repars avec un rendez-vous, la promesse de revenir un jour, lorsque la neige aura fondu, pour enfin pouvoir parcourir ces chemins et vivre pleinement cette autre facette de la ville.

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Face à l’imprévu de l’hiver, le plan de la visite se recentre sur le cœur historique d’Yelabouga, celui-là même qui m’a attiré ici. Puisque le sport a dû céder sa place à la nature, l’histoire reprend ses droits. Le choix des musées, guidé par le hasard, s’est transformé en une véritable exploration. Quatre noms en cyrillique, choisis sans comprendre leur signification, sont devenus le fil conducteur d’une aventure qui ne repose plus sur la logique mais sur le mystère.

La beauté de cette approche réside dans l’absence de toute attente. Chaque musée sera une surprise. L’ordre des visites sera dicté par les hasards de la marche, les chemins que la ville voudra bien me dévoiler. Je me laisse porter par le destin, confiant que les rencontres les plus mémorables sont celles que l’on ne programme pas. Mon périple n’a pas été une simple visite de lieux, mais une exploration de facettes inattendues de la vie passée. J’ai découvert :

Le Musée de la Médecine, où les instruments anciens et les remèdes d’autrefois ont murmuré des secrets sur le combat contre la maladie, un univers de sciences et de précision.

Le Musée du Marchand, qui a révélé l’âme commerçante de la ville à travers les objets et l’architecture, un reflet de la vie quotidienne d’une bourgeoisie d’un autre temps.

Le Musée des Lavandières, un lieu qui célèbre le travail et le quotidien, et qui offre un regard intime sur les vies souvent oubliées des gens ordinaires.

Et par-dessus tout, le Musée de la femme qui se fit passer pour un soldat, le destin extraordinaire de Nadezhda Dourova. Ce musée m’a offert le récit d’une vie de défi et d’indépendance, une histoire de courage et de rupture avec les conventions, qui résonne encore aujourd’hui.

J’y ai découvert des histoires : celles d’un marchand, d’un médecin, d’une lavandière, et d’une femme qui a osé briser les codes. Mon périple m’a mené directement au cœur de ce qui fait la grandeur d’une ville : l’extraordinaire richesse de ses vies.

Moscou et Saint Pétersbourg, mois de juin…

Maintenant, je suis rodé. Les démarches administratives n’ont plus de secret pour moi, et mon succès niveau A1 en Russe sur mon application d’apprentissage des langues me rend plus que prêt à affronter la plus grande ville de Russie. Je n’ai eu besoin que de deux jours pour préparer ce voyage, pourtant prévu vingt jours à l’avance. Mon itinéraire est précis : une immersion de deux jours à Moscou, un aller-retour de 3 jours vers Saint-Pétersbourg, puis une dernière journée à Moscou avant mon retour. Le temps du touriste perdu est bien révolu. Je suis devenu un voyageur qui maîtrise son destin. Le hasard a laissé place à la précision, et la surprise à la planification.

Mon premier voyage en Russie a été une initiation. Celui-ci sera une confirmation. Je suis désormais prêt à affronter les avenues grandioses et l’histoire monumentale de la capitale et de l’ancienne capitale, non plus avec appréhension, mais avec l’assurance de celui qui sait où il va. Avec les derniers roubles de mon précédent séjour, j’ai pris mon premier billet de métro. C’était un acte simple, mais il marquait une transition. Finis les calculs et les itinéraires, place à l’immersion.

Le métro moscovite, plus qu’un simple transport, est un voyage en soi. Je suis descendu dans ses profondeurs, un labyrinthe de marbre, de mosaïques et de lumières. Mon sac à dos sur le dos, je n’étais plus un voyageur qui prépare, mais un explorateur qui arrive.

En ressortant à la lumière du jour, la vision de la place Rouge m’a saisi. L’espace immense, l’éclat des dômes de la cathédrale Saint-Basile, la solennité des lieux, tout cela a immédiatement donné une dimension à mon voyage. Je ne suis pas simplement arrivé dans une ville : je suis arrivé au cœur de la Russie.

Juste en face de l’imposant Kremlin, un autre monument se dresse, une icône de la modernité moscovite : le Goum. On me l’avait décrit comme l’équivalent de nos « Nouvelles Galeries Parisiennes », une comparaison qui prend tout son sens en franchissant ses portes. Loin d’être un simple centre commercial, le Goum est un palais de verre et d’acier, une vitrine étincelante du luxe et de la vie contemporaine russe.

Je me suis retrouvé à arpenter ses allées lumineuses, à admirer ses fontaines et ses balcons fleuris, le sac à dos toujours en place, symbole du contraste entre le voyageur que je suis et la sophistication du lieu. C’est un monde à part, un écrin de beauté qui offre une pause bienvenue.

Après m’être imprégné de l’opulence du Goum, la faim m’a ramené à une réalité plus terre-à-terre. J’ai trouvé une brasserie où, pour moins de 11 euros, 1100 roubles, j’ai pu prendre une soupe froide, une salade, une boisson et un dessert. Le prix, pour une situation si privilégiée, a été une première surprise. Intrigué, je suis descendu dans l’espace alimentaire du Goum, m’attendant à y trouver l’équivalent de nos épiceries de luxe. J’ai arpenté les allées, m’arrêtant devant les étals pour y découvrir les prix. Et, même là, j’ai été stupéfait.

Certes tout n’est pas bon marché… Les produits européens, notamment, affichent des prix qui rivalisent avec les nôtres, et le luxe est même plus onéreux. Cependant, la vraie surprise réside dans les produits de base. De manière générale, ils sont plus de 60 % moins chers que chez nous. La ville est un concentré d’extrêmes, où l’opulence la plus ostentatoire côtoie un quotidien d’une simplicité et d’une accessibilité étonnantes.

Le Parc VDNKh

Le temps a bien changé, et ce ciel menaçant n’était certes pas idéal pour mon reportage, mais on ne vient pas à Moscou pour s’arrêter à un nuage. Mon objectif pour le Parc VDNKh était clair, et ma détermination à visiter cet endroit emblématique n’a pas vacillé. Je savais que je n’aurais peut-être pas le temps de tout explorer, et c’est avec cette certitude que je me suis dirigé vers le Hall des Expositions. Là, une exposition sur les richesses de toutes les fédérations de Russie était en cours. J’ai eu l’impression de parcourir un pays entier sous un seul toit, de voir les traditions et les trésors de chaque région s’étaler devant mes yeux.

Ma visite du Hall d’Exposition a pris fin, et mon regard s’est aussitôt tourné vers la Maison Cosmos, le point d’orgue de cette journée. Le problème, c’est qu’elle se trouve à l’autre bout de l’immense parc. Cette marche, loin d’être une contrainte, s’est transformée en un voyage. J’ai eu le temps de m’attarder sur les détails, d’admirer les éléments décoratifs qui font la grandeur de ce lieu. Le parc tout entier est un récit, et chaque pas m’a permis de le lire plus en profondeur, de comprendre comment l’histoire est inscrite dans chaque pierre et chaque statue.

Certains des stands extérieurs m’ont montré le futur. Ils ont créé une liaison fascinante, un pont entre la nature, le romantisme et la technologie. Le Parc VDNKh est l’incarnation même de cette idée. C’est un lieu qui a su conserver l’âme de ses créateurs, tout en se réinventant constamment pour devenir un espace où les visiteurs peuvent trouver à la fois le calme de la nature et  l’innovation.

La Maison Cosmos fut le point culminant d’une journée pleine de découvertes. Je savais que, dans les livres d’histoire contemporaine, une part significative était consacrée à l’exploration spatiale, et que le programme spatial russe était impressionnant.

En franchissant les portes de la Maison Cosmos, je me suis trouvé face à cette histoire. Chaque exposition, chaque fusée, chaque objet était un rappel que la Russie a souvent été la première dans la course à l’espace. La vision des premiers engins, des satellites et des combinaisons de cosmonautes m’a fait revivre une période de rivalité et de progrès scientifique. C’est ici que l’histoire prend tout son sens, que les récits de conquête deviennent des objets réels, palpables.

La Maison Cosmos est plus qu’un musée ; c’est un testament de l’ambition humaine, une célébration de la science et du courage. Mon voyage au VDNKh s’est conclu sous le signe de la grandeur, me laissant une dernière fois stupéfait par la capacité de la Russie à concilier son passé avec une vision futuriste.

La Tour Ostankino

Une dernière excursion, et pas des moindres, m’a mené à un autre symbole de Moscou : la Tour Ostankino, la construction de la tour a commencé en 1963 et s’est terminée en 1967. J’avais bien retenu l’information : la vue depuis son sommet sur le Parc VDNKh serait imprenable, et celle sur toute la ville, à couper le souffle.

C’est depuis un point de vue vertigineux, à 340 mètres du sol, que j’ai pu admirer le panorama, tout en sachant que la tour s’élance encore plus haut, jusqu’à 540,1 mètres, grâce à ses antennes. Le Parc VDNKh, avec ses pavillons et ses allées, s’étendait comme une carte, ses monuments emblématiques reconnaissables de loin. Au-delà, l’immensité de Moscou s’étendait à l’infini, un océan de toits, de rues et de lumières. De la Tour Ostankino, j’ai vu des parcs et des forêts partout, des poumons verts qui s’étendent à perte de vue. Cette verdure dense et omniprésente offre un contraste saisissant avec l’image que l’on se fait habituellement d’une capitale gigantesque.

Après avoir savouré la surprise des prix abordables au cœur même de la ville, le restaurant de la Tour Ostankino m’a rappelé qu’à Moscou, l’exception a un prix. Avec un menu complet, j’ai eu une addition de plus de 21 euros, une somme qui, à elle seule, aurait pu couvrir plusieurs repas dans une brasserie de quartier. Et il fallait encore y ajouter le coût de l’ascension, un billet à 17 euros pour le droit d’admirer ce panorama. C’était sans aucun doute la chose la plus chère de mon voyage. Le prix de la vue, le prix de l’inoubliable, le prix de l’exceptionnel…

Russie

En sortant de l’ascension de la Tour Ostankino, je n’avais qu’une chose en tête : rejoindre Saint-Pétersbourg. J’ai opté pour le train de nuit, et à la dernière minute, j’ai eu la chance de trouver une place en deuxième classe. Le choix s’est imposé. J’avais besoin de repos pour la suite de mon voyage et le train de nuit me promettait une arrivée au petit matin, prêt à attaquer ma visite de Saint-Pétersbourg avec des forces nouvelles. J’ai donc pris ce billet, prêt à m’immerger dans une autre facette de la Russie.

Cette nuit, bercé par le roulement des roues, j’ai laissé Moscou derrière moi, tout en sachant que ces souvenirs resteraient vivants. Demain, une nouvelle étape m’attendait.

Saint-Pétersbourg l’impériale

La légende du train s’est avérée exacte. Les quelque 700 kilomètres se sont écoulés comme un rêve, et j’ai atterri à Saint-Pétersbourg au petit matin, frais et dispos, prêt à attaquer une nouvelle journée d’aventures. Mon petit appartement en plein centre-ville m’a accueilli avec la froide efficacité d’un rituel moderne. Une cache à code pour les clés, une douche rapide pour effacer les traces du voyage, et me voilà transformé, du statut de voyageur en transit à celui de résident temporaire.

C’est dans cette bulle de sérénité, cette routine familière, que la visite a vraiment commencé. Je suis sorti dans les rues, à la recherche du premier café pour y prendre mon petit-déjeuner. C’est toujours dans ces instants simples, au coin d’une rue inconnue, que l’on prend véritablement la température d’une ville inconnue.

Le Palais d’Hiver

Après mon petit-déjeuner, une nouvelle étape de mon périple a commencé. Je me suis dirigé vers le lieu le plus emblématique de la ville : le Palais d’Hiver et son célèbre musée de l’Ermitage. L’approche de ce gigantesque bâtiment, avec sa façade vert d’eau et ses détails dorés, m’a donné l’impression de remonter le temps. J’ai laissé derrière moi les rues contemporaines pour me retrouver face à la grandeur des tsars. Ce n’est pas seulement un musée, c’est le cœur de l’histoire impériale de la Russie.

Ma visite du Palais d’Hiver s’est transformée en une déambulation à travers les siècles. Chaque salle, chaque œuvre, chaque escalier est un témoignage du faste et de la puissance d’une époque révolue. C’était un contraste saisissant avec l’intimité des musées d’Yelabouga ou l’énergie des rues de Moscou. Saint-Pétersbourg me montrait une autre facette de la Russie, celle de l’art, de l’élégance et de la puissance.

Russie

Mon errance dans les couloirs du musée a pris fin après trois heures d’émerveillement. Mon esprit, saturé de chefs-d’œuvre, cherchait une respiration, une pause. C’est à ce moment-là que je me suis souvenu d’un autre lieu, un peu plus insolite, que j’avais repéré sur mon plan. Son nom, sibyllin, ne promettait qu’une chose : « La Grande Maquette de Russie ». Je me suis dirigé vers cette destination sans aucune idée de ce qui m’attendait. Loin de l’histoire figée de l’Ermitage, ce musée offrait une promesse de modernité, de vie. J’ai eu l’impression de quitter le palais des tsars pour me plonger dans le monde miniature d’un empire.

La Grande Maquette de Russie

J’avais quitté le tumulte de la rue, sans savoir à quoi m’attendre, pour entrer dans un lieu où l’immensité de la Russie était recréée en miniature. Face à moi, un monde entier, un univers de trains qui parcourait des régions entières, des plaines aux montagnes, des villes aux rivières. Le poste de pilotage qui gérait ce ballet miniature était fascinant. Il était le cerveau invisible qui veillait à ce que tous ces petits trains et wagons circulent sans jamais se percuter. Une précision digne d’une horlogerie de maître.

Et pour parfaire l’immersion, la maquette vivait au rythme du temps. Une simulation de jour et de nuit, et même de la météo, donnait vie à ce paysage statique. J’ai eu l’impression de survoler le pays, de voir ses lumières s’allumer une par une à la tombée de la nuit, et d’observer les nuages passer sur ses vastes étendues. Cette maquette n’était pas un simple jeu ; c’était un résumé poétique de mon voyage. Une représentation de cette Russie que j’avais commencé à comprendre, une terre de technologie, de beauté et de vastes espaces, le tout contenu dans une seule et même pièce.

Le Palais d’été Peterhof

J’imagine que pour atteindre le palais d’été des tsars, il n’y a pas de meilleur chemin que celui qui traverse l’eau. J’ai donc choisi la navette maritime, une option bien plus rapide que la route, et une manière tout aussi élégante de m’immerger dans l’histoire de la ville. La navigation sur le fleuve m’a offert une nouvelle perspective sur Saint-Pétersbourg, me faisant glisser entre ses palais et ses ponts, avant de déboucher sur un spectacle à couper le souffle. J’ai découvert Peterhof non pas en marchant vers lui, mais en me rapprochant de sa majesté par la mer.

La vue de la Grande Cascade, avec ses fontaines et ses statues d’or, jaillissant du parc en une symphonie aquatique, m’a laissé sans voix. Les fontaines ne sont pas de simples décorations ; elles sont une chorégraphie, un hommage à la puissance et à l’art. Et le scintillement de l’or sous le soleil m’a rappelé que la démesure a toujours fait partie de l’histoire de ce pays. Ma visite de Saint-Pétersbourg est une succession de moments d’émerveillement, et Peterhof est sans aucun doute incontournable.

Un ciel radieux aurait transformé l’or des statues en un éclat encore plus vif, aurait fait scintiller l’eau des fontaines avec une intensité nouvelle. Les rayons auraient souligné chaque détail architectural, chaque ondulation du parc, magnifiant encore plus ce lieu déjà unique. Mais même sans cela, la grandeur de Peterhof s’impose d’elle-même. Ce n’est pas le soleil qui fait sa beauté, mais son histoire, son art et son ambition. Un jour gris ne peut enlever la majesté d’un tel endroit.

La beauté de Peterhof est intemporelle, une œuvre qui n’a pas besoin d’un ciel azur pour briller. Elle brille par sa propre splendeur.

Yelabouga, mois de novembre

Après mon retour en France, le voyage en Russie ne m’a pas quitté… Je prépare déjà la prochaine étape. Les vols directs vers Kazan étaient introuvables ou trop chers, avec des escales interminables. J’ai donc opté pour une solution plus logique : prendre un vol pour Moscou, avec une escale de 2 heures à Istanbul. Cette fois-ci, mon expérience me sert de guide. J’ai voyagé avec très peu de bagages, convaincu, après ma précédente aventure, qu’il est facile de tout gérer sur place, que ce soit à l’hôtel ou dans des logements. Les billets, à des prix raisonnables, étaient disponibles en novembre. J’ai donc profité de ces tarifs avantageux.

Mais surtout, j’ai organisé un road trip entre Moscou et Yelabouga en voiture de location. Une idée que je vais détailler à la fin de mon article, dans le carnet de route, car elle s’est avéré être une excellente décision. La météo était magnifique, et j’ai pu faire trois belles escales sur mon chemin avant d’arriver à Yelabouga.

Mon permis doit être traduit pour rouler en Russie. C’est le premier de ces détails pratiques qui, je le comprends maintenant, font la différence entre un voyage chaotique et une aventure réussie. J’ai également noté que je dois approvisionner une petite application internet pour payer les péages et, accessoirement, les amendes. C’est le prix à payer pour la liberté que me procure la route. Ces deux étapes, si simples en apparence, sont les clés qui m’ouvrent les portes de cette route entre Moscou et Yelabouga. Elles sont la preuve qu’un bon voyage n’est pas qu’une question de spontanéité, mais aussi de préparation.

Maintenant que j’ai les clés de ma Lada Vesta en main, un nouveau chapitre de mon voyage s’ouvre sur l’asphalte de la route M7. Je prends la direction de Nijni Novgorod, la première étape de mon road trip. Mon objectif principal est de rencontrer les jeunes sportifs de Yelabouga et de découvrir les équipements qu’ils ont à leur disposition pour progresser en VTT. Mais en attendant, mon road trip sera l’occasion de découvrir trois lieux qui, je le sens, me réserveront bien des surprises. Je vais donc découvrir : Nijni Novgorod, une ville au riche passé, l’île de Sviiajsk, un joyau historique sur la Volga, et pour finir, Innopolis, la cyber-vallée tatare. C’est un itinéraire parfait pour montrer la diversité de la Russie, entre histoire, nature et technologie de pointe.

Nijni Novgorod

Le plein de gaz est fait, la tasse de café à la main. Je m’accorde une pause, et c’est à ce moment-là que la route me révèle sa beauté. Loin des villes et des monuments, la M7 s’est transformée en une toile vivante, peinte de champs de fleurs qui s’étendaient à perte de vue.

J’ai atteint ma première étape. L’agitation de la route s’est dissipée, remplacée par le calme de l’arrivée à Nijni Novgorod. Et la ville m’a accueilli de la plus belle des manières. Le soleil s’est mis à décliner, peignant le ciel d’une lumière dorée et douce. Le temps était agréable, presque parfait, et j’ai profité de cet instant pour faire une série de clichés. Chaque photo était un point d’ancrage, une façon d’immortaliser ce moment où la fatigue du voyage cède la place à la pure contemplation.

Comme dans toutes les grandes villes russes, ma visite a commencé par le Kremlin. Mais l’histoire figée dans la pierre a été rapidement éclipsée par une scène vivante et joyeuse : la sortie des classes. Dans les remparts, les enfants s’élançaient, l’énergie pure de leur liberté remplissant l’espace. Leurs rires résonnaient dans la cour, leurs jeux se déployaient sans contrainte. J’ai saisi l’instant en photos, capturant leur spontanéité et leur aisance.

Les millions de vies perdues pour libérer le monde d’un oppresseur sont un souvenir qui, ici, est omniprésent. J’ai remarqué à quel point cette mémoire est respectée, non pas comme un sanctuaire froid et impénétrable, mais comme une partie vivante du quotidien des jeunes gens.

J’ai continué à explorer les abords du Kremlin et j’ai fait une autre découverte. J’ai croisé ces statues grandeur nature qui représentent la vie des habitants de la ville à une autre époque. C’est un autre aspect du charme de Nijni Novgorod. À côté des monuments solennels, on trouve des scènes de la vie quotidienne figées dans le bronze. Ces statues racontent des histoires simples. Elles me rappellent que l’histoire d’une ville se trouve aussi dans les petits moments, dans les gestes de ses habitants et dans les métiers qui ont façonné son identité.

C’est un contraste qui me plaît, entre le faste des monuments et l’humanité de ces statues qui nous ramènent au niveau des gens ordinaires.

En me baladant, j’ai trouvé un hôtel deux étoiles pour seulement 21 euros, petit-déjeuner inclus. Cet hôtel, qui faisait également restaurant, a été le lieu de mon dîner.

Une fois de plus, le prix m’a étonné : pour moins de 9 euros, j’ai pu goûter à plusieurs plats, plus que ce que je ne pouvais manger. Un reflet de l’hospitalité et des prix abordables qui m’ont accompagné tout au long de mon voyage.

L’île de Sviiajsk

L’été indien touche à sa fin. Mon smartphone me l’a annoncé sans ménagement : une chute de 20 °C est attendue dans les deux jours à venir. Cette douceur que j’avais savourée sur la route se retire, me laissant peu de temps pour profiter de la météo. La suite de mon road trip ne sera donc pas une lente exploration, mais une course contre le temps. Mon plan est simple et précis : demain, je vais vite visiter l’île de Sviiajsk et la ville d’Innopolis, avant de me dépêcher vers ma destination finale.

Ma course contre le météo a commencé avec la visite de l’île de Sviajsk. C’est une île chargée d’histoire, fondée en 1551 par Ivan le Terrible. La légende raconte qu’elle a été construite en seulement quatre semaines, avec des pièces fabriquées à Ouglitch et transportées par la Volga. Cette île a joué un rôle de forteresse pour l’armée russe lors du Siège de Kazan en 1552, et a également servi de centre de christianisation pour les Tatars. J’ai ressenti le poids des siècles en marchant sur cette terre qui a été témoin d’événements majeurs, et j’ai compris à quel point le passé est encore vivant en Russie.

Après un barbecue savoureux dans l’un des restaurants qui entourent le corail, je suis prêt pour ma prochaine étape, qui est aux antipodes de Sviajsk. Je me dirige vers le pays de Yandex, des geeks et du futur.  J’ai laissé derrière moi l’île d’Ivan le Terrible, sa majesté et ses monastères pour me diriger vers Innopolis, la cyber-vallée tatare. Je suis impatient de voir comment la technologie et la culture russe s’entremêlent et de découvrir ce qui se cache derrière ce projet de ville intelligente.

Innopolis

D’un seul coup, mon voyage a fait un bond dans le futur. J’ai quitté le passé pour arriver à Innopolis, La première chose qui saute aux yeux, c’est l’université imposante, un bâtiment qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction. C’est le cœur de la ville, le point de ralliement de tous ses habitants. C’est aussi le seul endroit où mon anglais, même scolaire, est la langue acceptée. C’est une sensation à la fois étrange et rassurante de pouvoir communiquer aussi librement après toutes mes péripéties.

Cette ville, qui a juste 10 ans, est entièrement tournée vers la technologie. Ici, tout est fait pour l’innovation, le développement et le travail du futur.

Les étudiants vivent sur place, dans des logements où la technologie est partout. Pour eux, le futur est déjà là. Ici, les robots ne sont pas une attraction de plus, mais de silencieux livreurs qui apportent directement les courses aux portes des logements. Cette simple image en dit long sur la philosophie de la ville : la technologie n’est pas une fin en soi, mais un outil pour faciliter la vie de ses habitants.

À l’entrée de l’université, j’ai fait une découverte du paradis du geek que je peux être par moments. C’est une salle de cyber-gaming équipée de matériel de première qualité. Pour quelques roubles, j’ai su que je pourrais m’asseoir et passer du temps à débattre avec cette jeunesse très éveillée. Ce n’était pas un simple endroit pour jouer, mais un lieu de rencontre, un pont entre ma culture et la leur. La technologie, qui a créé cette ville, est aussi ce qui rend possible une conversation sur des sujets qui nous passionnent tous.

Ce coin, avec ses écrans et ses claviers, résume à lui seul l’esprit d’Innopolis. Ce n’est pas seulement une ville de robots et d’universitaires, c’est aussi un lieu où la curiosité et l’intelligence trouvent un terrain de jeu commun, sans barrière, sans préjugé, et où l’échange est le plus grand des jeux.

Le sport à Yelabouga

Je suis arrivé. La route a pris fin, et mon voyage a atteint son véritable but. Je suis attendu pour un rendez-vous que je considère comme important, avec ce qui s’apparente au mouvement scout chrétien de France. J’ai bien sûr accepté cette rencontre, car je suis moi-même déjà très engagé dans le sport à travers un club actif. Mais avant de me plonger dans cette rencontre, je veux m’offrir deux derniers rituels d’immersion. Je vais d’abord essayer le bain russe, une tradition qui, j’en suis sûr, me permettra de me détendre et de me préparer pour le rendez-vous.

Et enfin, je veux découvrir ce que la ville a à offrir aux vététistes. C’est le point d’orgue de mon voyage : voir de mes propres yeux les installations dont j’ai tant entendu parler, et connecter ma passion pour le sport à cette nouvelle culture.

La fameuse piste de VTT m’attendait, mais la nature avait son propre agenda. À 16h30, l’obscurité s’était déjà installée. Ma surprise fut de courte durée : je n’avais pas à me contenter de l’apercevoir, j’allais la découvrir sous un autre jour. L’éclairage de la piste s’est allumé, et ce qui aurait pu être une déception s’est transformé en spectacle. Des halos de lumière ont dessiné le parcours de 25 kilomètres sur le sol humide, transformant le paysage en un tableau nocturne. Le concept de piste de nuit a pris tout son sens.

Mon voyage est sur le point de se conclure, mais il ne le fera pas sans m’avoir offert une dernière leçon : celle que la vraie destination n’est pas un lieu, mais une rencontre.

Je me suis retrouvé face à une trentaine de collégiens qui, avec une sincère curiosité, se demandaient comment un Français avec un anglais hésitant et un russe quasi inexistant avait pu traverser un tiers de leur pays. J’ai vu en eux la complexité de leur pays : une jeunesse qui vit avec des peurs, mais surtout de grands espoirs en l’humanité. Et c’est en partageant ma passion pour le sport qu’un pont s’est construit. Ils m’ont donné rendez-vous bientôt pour que je sois le mentor d’une de leurs séances de VTT, et ils ont tous, ou presque, levé la main pour y participer. C’était la plus belle récompense de mon voyage.

Pour préserver l’anonymat de cette jeunesse. Voici une photo volontairement abîmée.

Demain, je serai de retour en France, avec la tête pleine de ces rencontres et l’envie, plus que jamais, de m’enfoncer encore plus loin dans l’âme de la Russie.

Des démarches simplifiées pour les touristes…

Pour être touriste en Russie, il y a presque moins de démarches que pour visiter le Canada ! Un pied-à-terre, une assurance voyage et un eVisa. Dans l’encart si dessous on vous donne les liens à utiliser. Le plus compliqué c’est l’argent. En effet avec les restrictions, vous ne pouvez pas utiliser votre carte bleue pour vos achats, vos repas et votre hébergement. Vous devez donc avoir des euros sur vous que vous pouvez changer sur place dans n’importe quelle banque de Russie.

Carnet de route

Pour le billet d’avion sans surprise à un prix correct, passez par l’application smartphone de Pegasus. Pour votre assurance voyage vous êtes sûrement couvert par le groupe IMA  qui est associé à la plus grande partie des assureurs traditionnels. Si votre assureur n’est pas dans la liste, le consulter. En dernier recours vous pouvez adhérer pour les dates de votre voyage à l’assurance fournie par intervisa.
On ne vous le demandera pas, mais il faut une invitation de votre hôtel d’accueil. Il y a un site Ostrovok.ru qui accepte les euros et qui vous proposera tous les hébergements disponibles par ville. Ne vous affolez pas les prix affichés concernent des séjours.

Pour finir votre eVisa, le site officiel est evisa.kdmid.ru. Nous ne vous conseillons pas de passer par un autre site, ils vous feraient dépenser le double du coup réel. Actuellement, le visa coûte moins de 50 € et il ne faut que 4 jours pour recevoir celui-ci.

Pour louer une voiture, commencez par faire votre change. Évitez bien sûr les kiosques de l’aéroport : il vaut mieux passer par une banque. Vous pouvez changer jusqu’à 400 € par jour sans que l’on ne vous demande votre passeport. Ne présentez donc pas plus. En France, pensez à prendre des billets en bon état, sans marques de feutre. Sur place, le loueur vous proposera la traduction de votre permis, car c’est obligatoire. Ensuite, prenez une voiture locale. Les Lada sont très confortables et fonctionnent au gaz.

Je vous conseille de toujours prendre un billet aller-retour. Avoir un billet de retour en main vous facilitera toutes les démarches douanières. Les douaniers aiment les touristes peu importe le pays dont ils viennent. Et une dernière astuce qui m’a été bien utile : dès que l’on me posait une question, je me contentais de répondre en russe, avec la seule phrase que j’ai apprise par cœur : « ya ni panimayou » (je ne comprends pas). Cette simple phrase a fait des miracles. Elle m’a permis de naviguer à travers des situations complexes avec une politesse qui m’ouvrait les portes, même quand la communication verbale n’était pas possible. C’est un outil simple qui a confirmé ce que j’ai appris tout au long de mon voyage : la meilleure des préparations, c’est parfois la plus simple.

Quelques mots indispensables

Français Russe
Bonjour / Bonsoir Zdrastvouitie / Dobri vietcher
Comment allez-vous ? Kak pajivaete ?
Très bien, merci, et vous ? Haracho, spassiba, i vi ?
Parlez-vous français/anglais ? Vi garavit pa fransouzki/angliski ?
Je comprends/ Je ne comprends pas Ya panimayou / Ya ni panimayou
Pardon Prastite
Au revoir Da zvidania
Bienvenue Dobro pajalovat
Merci (beaucoup) Spassiba
Excusez-moi/SVP Izvinitie, pajalousta
Je suis Français(e) Ya fransous / fransoujenka
Je m’appelle… Menia zavout…
Non merci Niet, spassiba
Oui/Non Da /niet
De rien / Je vous en prie Pajalousta / nie za chto

Texte et Photos : Patrice Branchereau

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