IRLANDE : Le Comté de Mayo
LE COMTÉ DE MAYO SUR LA « WILD ATLANTIC WAY »
A seulement deux heures et quart d’avion au départ de Marseille, grâce à la compagnie nationale Aer Lingus – qui relie directement l’aéroport provençal à Dublin – l’Irlande offre un dépaysement total que ce soit pour un court séjour ou de grandes vacances ! Une traversée en voiture Est/Ouest d’environ trois heures sera nécessaire pour atteindre notre première destination dans le Comté de Mayo : Castlebar, la capitale officielle. Ici, rebelles irlandais et forces françaises s’unirent contre les Anglais en 1798 pour remporter la “Course de Castlebar” qui mit l’ennemi momentanément en déroute…
La petite ville est aussi mondialement connue pour son Festival de la Randonnée “Four Day Walks” qui existe depuis 1967 et se tiendra, cette année, du 2 au 5 juillet. L’événement offre l’opportunité de découvrir la région autrement avec des guides professionnels, en toute convivialité.
Le National Museum of Country Life à Turlough Park
Tout près de Castlebar, ce musée – à la fois ludique, pédagogique, interactif et à l’entrée gratuite – propose de découvrir la vie quotidienne paysanne entre 1850 et 1950. Un siècle d’histoire marqué par le travail de la terre, la difficulté de la faire prospérer, l’artisanat, les costumes, le mobilier, les moyens de transport… Sis dans un joli parc, il allie hier à aujourd’hui entre l’architecture georgienne de la vieille maison d’accueil et la façade de béton blanc du nouvel édifice. Site :museum.ie/en/intro/country-life
La Wild Atlantic Way”
Pour découvrir le Comté de Mayo (Province du Connacht) nous allons parcourir une infime partie de la “Wild Atlantic Way” (Côte sauvage) d’Irlande, l’une des plus longues routes côtières du Monde déroulant ses quelque 2.500 km sur la façade ouest de l’Irlande ! La route s’identifie par un petit logo bleu doté d’une vague blanche qu’on pourra suivre jusque sur les îles comme Clare ou Achill qui font partie de notre programme concocté par l’Office de Tourisme d’Irlande.
La côte occidentale de l’Irlande est la première terre d’Europe balayée par les vents d’ouest. Les perturbations océaniques y sont quotidiennes et le climat y est donc très changeant. Cette hostilité naturelle y a creusé des baies sauvages, des falaises grandioses, des lacs poissonneux et de sublimes paysages !
Westport, dans la baie de Crew…
La petite ville de Wesport se niche dans la baie de Clew et a été créée au 18ème siècle à partir des plans d’urbanisme de James Wyatt sur la commande de Lord Sligo – en même temps que Westport House – qui voulait une ville modèle pour y loger son personnel… La proximité de la plupart des points d’intérêt du Comté de Mayo en fait une ville-étape ponctuée de nombreux événements dont les plus populaires sont le pélerinage à Croagh Patrick (voir plus loin) le dernier dimanche de juillet, le Westport Horse and Pony en juin (Cheval & Poney), le Seafood Festival (Produits de la Mer) en octobre ou encore le Festival d’art, musique et littérature en septembre. Belles boutiques colorées, pubs traditionnels, restaurants… offrent un centre-ville typiquement irlandais où il fait bon apprécier une pinte de bière ou s’attabler, avec les locaux, autour des délicieux saumons fumés, spécialité du Comté !
…et “Westport House” hantée par le souvenir de Grace O’Malley !
Jouxtant les quais de Westport, le domaine – qui appartient à la famille Browne depuis plus de 300 ans – est ouvert au public depuis 1960. Lady Sheelyn Browne, actuelle propriétaire (avec sa soeur Karen) de Westport House descend en ligne directe (14ème génération !) de la fameuse pirate, Grace O’Malley, véritable légende irlandaise !
Tel qu’il apparaît aujourd’hui, l’édifice a été construit au 18ème siècle par les célèbres architectes Richard Cassels, James Wyatt et Thomas Ivory sur les fondations du château de Grace O’Malley, à l’ouest de la rivière Shannon. Lac, terrasses, jardins somptueux et vue sur la baie de Clew ou la montagne Croagh Patrick… en font l’un des sites emblématiques d’une visite au Comté de Mayo. Outre ce décor de carte postale, l’intérieur est tout autant attractif avec une trentaine de pièces ouvertes au public richement meublées et décorées d’antiquités et d’œuvres d’art associées à l’histoire de l’Irlande.
Mais qui était Grace O’ Malley ? une féministe avant l’heure ? Fille de marins, elle se découvre un véritable engouement pour la mer mais son père, la trouvant trop jeune refuse de l’embarquer pour l’Espagne prétextant que ses cheveux pourraient se prendre dans les cordages du navire… Aussi, décida-t-elle de les couper à ras ce qui lui valut rapidement le surnom (qui lui est resté !) de “Granuaile” signifiant en gaélique “chauve” ou “sans cheveux” ! Mariée à 15 ans et très tôt devenue veuve avec trois enfants, elle prend en charge la destinée de sa famille et se remarie, par intérêt, avec Richard Burke, déjà propriétaire du château de Rockfleet. Elle ira même en Angleterre solliciter la grâce de ses deux fils prisonniers auprès d’Elisabeth 1ère et l’obtiendra. Ses faits de piraterie, de commerce douteux et son existence romanesque en font une héroïne… A l’issue d’une longue vie, elle meurt sur l’île d’Achill au château de Rockfleet (1604) ayant appartenu à son second époux. A Westport House de nombreux hommages sont rendus à la célèbre aïeule : d’abord, le patronyme du parc d’attractions “Pirate Adventure Park” ; ensuite sa statue de bronze (Notre photo) sculptée par Michael Cooper (frère de la marquise actuelle) et pour finir l’exposition permanente sur sa vie tumultueuse édifiée dans les geôles sensées être les fondations du château du 16ème siècle. Site : westporthouse.ie
Croagh Patrick, la montagne sacrée irlandaise
Avec sa curieuse forme de volcan, Croagh Patrick est une montagne de légende culminant à 764 mètres. En 441, Saint Patrick, chargé d’évangéliser l’Irlande, aurait gravi la montagne connue alors sous le nom de « Cruachan Aigil » ce qui impressionna beaucoup les villageois. Aussi, le trouvèrent-ils bien courageux… Après avoir atteint le sommet, Saint Patrick y aurait pratiqué un jeûne de 40 jours, et bâti une petite église. La légende raconte aussi qu’il y aurait chassé tous les serpents d’Irlande en jetant une cloche du haut de la montagne vers le précipice de Lugnanarrib. La cloche, dans sa chute, aurait dessiné la vallée en contrebas. Cet acte héroïque aurait permis de chasser le mal du pays et de convertir la population au christianisme !
L’histoire a contribué à faire de Croagh Patrick une montagne sacrée où de nombreux pèlerins se rendent chaque année le dernier dimanche de juillet. Ce jour-là voit affluer plus de 40.000 Irlandais venus se recueillir et assister à la messe se tenant dans la petite chapelle bâtie en 1905. Les pèlerins qui font le « Grand Tour » (nommé Tochar Phadraig en irlandais) atteignent le sommet après plus de 40 km de marche ! Leurs efforts sont récompensés par une vue imprenable sur la Clew Bay, le Connemara et Achill Island. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps d’y monter : next time !
A la découverte de Clare Island en vélo
Après Murrisk et le point de départ de la randonnée sur Croagh Patrick, direction Roonagh Quay pour prendre le ferry à destination de Clare Island à moins de 6 km de la côte. Il fait très froid en cette fin mai et un vent glacial nous oblige à abandonner le pont du navire pour l’intérieur moins exposé. Le trajet est court : une vingtaine de minutes et nous voici au débarcadère !
Clare Island s’étend sur 8 km de long et 5 km de large. Avant la “Grande Famine” (1846-1851) il y avait 1.500 habitants… Aujourd’hui il en reste moins de 200 ! La plupart ont émigré fuyant l’île aux conditions de vie difficiles et souvent coupée du reste du monde au cours de fréquentes et longues tempêtes. Même la pêche est risquée quand les éléments se déchaînent ! Ceux qui y sont restés se sont réunis en coopérative et vivent essentiellement du tourisme estival.
Le petit port de Clare Island est un traditionnel port de pêche dominé par la vieille forteresse du 16ème siècle qui appartint (aussi !) à la Reine des Pirates : Grace O’Malley. Dans le village, un seul prestataire pour la location de vélos désuets… Mais c’est bien agréable de pouvoir pédaler le long des petites routes dépourvues de voitures et laissées en pâture aux moutons blancs et noirs… On les appelle les “Black Face” en raison de leurs museaux noirs ! Le paysage défile devant nos yeux ébahis : landes vertes, falaises, calanques aux eaux remuantes… Ici, calme et sérénité se combinent lorsqu’on respire à pleins poumons un grand bol d’air océanique ! Montées, descentes, petit pique-nique bucolique face au Grand Bleu et déjà il faut retourner prendre le ferry…
Killary Harbour : le seul fjord d’Irlande !
Avant de regagner Westport, nous allons prendre la R335 à Louisburgh pour faire un détour par Killary Harbour, seul fjord d’Irlande cerné par les Mweelrea Mountains. Il s’étend sur 16 km dévoilant tous les mystères de sa beauté sauvage de l’Atlantique à Aasleagh. Les verts aux mille nuances contrastent avec le bleu de l’eau et le blanc des moutons : toute une palette de couleurs s’offrent sur la route panoramique… Un véritable tableau de maître en « live » ! Tout près du village de Leenane, la rivière Erriff se transforme en successions de chutes où – paraît-il – on peut apercevoir les saumons remonter en sens inverse ! On était trop loin pour les voir…
Rendez-vous avec Gérard Mangan à Achill Island
L’île d’Achill est reliée à l’Irlande par un pont qu’on atteint par la N59 en passant par Newport puis Mulrany. Achill fait partie de la route côtière «Wild Atlantic Way » mais aussi de la piste cyclable (et piétonne) « Great Western Greenway » longue de 42 kilomètres et qui n’est autre que l’ancien chemin de fer reliant Westport, abandonné depuis 1937 !
Nous avons rendez-vous avec notre guide, Gérard Mangan, à la galerie d’art « Danlann Yawl Art Gallery ». Là, nous faisons la connaissance de notre hôte, Seosamh Ô Dalaigh, artiste-peintre revenu à Achill après une vie de voyages (Espagne, Portugal, Italie, France où il oeuvra sur la « Place du Tertre » à Montmartre…) pour y créer une école de peinture en 1985. Diplômé de l’Académie des Arts de Florence, il tire son inspiration de ses Maîtres : Dali, Picasso, Michelange, Le Caravaggio…
Sa passion : faire profiter les néophytes de son expérience au cours de stages de peinture dispensés dans le cadre idyllique de son île natale ! Que vous souhaitiez vous initier à la peinture à l’huile, l’aquarelle, l’acrylique, le pastel… il saura vous en révéler la technique ! Son atelier – aux baies vitrées panoramiques – donne directement sur l’océan : quoi de plus inspirant ? La galerie, outre les tableaux de l’artiste, expose aussi des pièces d’artisanat local (bijoux, poteries…) et fait office de « Coffee Shop » : une halte culturelle avant d’explorer Achill Island ! Toutes les informations sur le site : achillpainting.com
Il faut environ trois heures pour parcourir l’essentiel de l’île en voiture en compagnie de Gérard, notre guide, afin de ne rater aucun “spot’ photographique ! Les falaises du Croaghaun sur la côte nord-ouest de l’île sont les troisièmes plus hautes falaises maritimes d’Europe offrant de sublimes perspectives sur l’océan.
À la pointe ouest de l’île, la baie de Keem est une des plus belle plages d’Irlande. Celle-ci est surmontée par la pointe de Moyteoge où se trouve un ancien poste d’observation anglais datant de la Première Guerre mondiale et qui servait à empêcher les Allemands à livrer des armes aux mouvements séparatistes irlandais. Gérard nous explique qu’en pleine saison le sable blanc est envahi par touristes et surfeurs de tous horizons… Aujourd’hui, seuls trois jeunes téméraires ont entrepris la baignade qui ne doit pas dépasser les 10° !
L’intéressante histoire du Capitaine Boycott…
Au-dessus de la baie de Keem se trouvent les ruines de la maison du capitaine Boycott. Gérard Mangan nous explique l’anecdote : “Charles Cunningham Boycott (1832-1897) est un britannique du 19ème siècle qui fut d’abord capitaine dans l’armée avant de démissionner pour devenir propriétaire terrien sur l’île d’Achill. Durant l’été 1879, à l’appel de Charles Stewart Parnell, dirigeant de la ligue agraire, les fermiers se coordonnèrent afin d’obtenir de l’intendant, qui les traitait très mal, de meilleures conditions de travail (les loyers étaient trop élevés et 12 familles expulsées). Boycott subit alors un blocus qui alla jusqu’à sacrifier une récolte”. L’action revendicative très dure entraîna sa ruine tandis que le mot “Boycott” fit son apparition dans le dictionnaire Français dès 1881 !
Slievemore, le village déserté
Slievemore est le deuxième plus haut sommet de l’île (671 m). Sur ses pentes on trouve un village abandonné (« le village déserté ») par ses habitants lors de la grande famine (1847-51). Pur exemple de village traditionnel en pierre, le site daterait du 12ème siècle. Il se compose de plus de cent cottages en pierre sèche, alignés sur un axe nord-sud plutôt étonnant. S’étirant sur 2km de long, ce village fantôme se serait développé sur plusieurs siècles, de la période anglo-normande (12ème siècle), jusqu’au 20ème siècle. Vers la fin, les maisons requalifiées de “Booley homes” n’étaient utilisées qu’en été lors des périodes de transhumance par les bergers. Les moutons, eux, continuent à hanter les lieux… Indifférents au temps qui passe…
“Owenduff”, la gigantesque tourbière du Parc National de Ballycroy
Au Visitor Center situé dans le village de Ballycroy, (Route 59, entre Mulranny et Bangor Erris) Brid Colhan, manager du site, sera notre accompagnatrice dans la découverte du “Sentier d’accueil”. “Le Parc National de Ballycroy, créé en 1998, est le 6ème Parc National d’Irlande, dit-elle. Il s’étend sur plus de 11 000 hectares de montagnes, forêts, landes mais son “must” est la tourbière “Owenduff”, gigantesque, connue des scientifiques pour être l’une des tourbières en activités les plus intéressantes d’Europe de l’Ouest”. Très bien aménagé, le petit sentier d’ 1,5 km en boucle permet d’en apprécier toute la spécificité et de profiter du panorama qu’offre la chaîne de montagnes Nephinbeg. Faune et flore abondent dans ce fragile écosystème. Le parc abrite une grande diversité d’espèces dont l’oie rieuse, le pluvier doré, le lagopède d’Ecosse, la loutre, le renard, le blaireau, le lièvre des Alpes, la musaraigne, les chauve-souris… Tandis que les zones de marécages renferment une importante variété de plantes endémiques.
Le parc fait partie de la Zone spéciale de conservation (ZSC) et de la Zone de protection spéciale (ZPS) nommée Owenduff/Nephin Complex. Ces désignations européennes s’inscrivent dans le cadre du réseau Natura 2000, qui vise à protéger les habitats et espèces rares et importants selon les directives européennes relatives aux oiseaux et aux habitats naturels. Une bien agréable balade et l’entrée gratuite pour le public ! On s’y attardera aussi, autour d’une tasse de thé ou d’une collation 100% « Homemade » au Ginger & Wild Café qui joue aussi le rôle de galerie de peinture et objets d’art.
Voici ce qu’écrivit des lieux le poète et naturaliste Robert Lloyd Praeger en 1937 : “La chaîne de montagnes Nephinbeg est, selon moi, l’endroit le plus reculé de ce pays car les collines, elles-mêmes, sont encerclées par cette vaste étendue de tourbe déserte… J’avoue trouver cet endroit vivifiant et non déprimant ou isolé. On y est à la fois renvoyé à soi-même mais aussi au mystère et à la majesté de la nature”.
Site : ballycroynationalpark.ie
Jouer à l’artiste à l’Open Studio de Rosaleen à Belmullet
La boutique de Rosaleen Bond, “Lunasa” a été inaugurée le 1er Août 2012 à Belmullet. “Je suis née à Londres, dit Rosaleen, mais mon père était d’ici. Après avoir parcouru tous les continents, vécu en Italie, en France, en Egypte… Je suis revenue sur la terre de mes racines suite à sa disparition. Nous avons choisi, avec Tom, mon mari, de nous installer dans le village de son enfance. Mon idée, c’était d’offrir la possibilité à chacun, d’avoir accès à la création artistique. C’est pour cela que j’ai ouvert l’Open Studio (Atelier) où les visiteurs peuvent venir exprimer leur talent ! Couture, broderie, batik, aquarelle, peinture sur verre, mosaïque, tricot, crochet, poterie, peinture sur poterie… Tout l’artisanat est possible !” Il suffit de prendre contact (Site : lunasa.co) et Rosaleen préparera les matériaux nécessaires à vos créations. Outre cette possibilité de “travail manuel”, sa boutique est un grand bric-à-brac style brocante où elle expose (à la vente) tous les objets les plus insolites qu’elle déniche dans ses vagabondages en Angleterre et ailleurs ! “J’adore, dit-elle, mélanger les choses… Les marier même si cela paraît incongru… Une adresse sympathique et originale dans le Comté de Mayo.
Céide Fields : un village de l’Age de Pierre sous la strate de tourbe
Nous faisons route vers Ballycastle, en direction du nord du Comté de Mayo pour visiter l’un des sites majeurs de la civilisation mégalithique, Céide Fields (Que l’on peut traduire par “Les champs de la colline aplatie”) dont le secret fut bien caché jusqu’à la seconde moitié du 20ème siècle ! En effet, dans un paysage maritime à couper le souffle s’élève une colline recouverte de mousse, de bruyère, d’herbes violettes… où les archéologues ont découvert – sous 4 mètres d’épaisseur de tourbe – les traces d’une vie organisée remontant à plus de 3.000 ans avant J.C. Jadis, cette terre ingrate fut fertile et les hommes la cultivèrent… Pourtant ils l’avaient déjà désertée et la tourbière s’était installée alors que les Egyptiens bâtissaient les pyramides ! Ces gens étaient les premiers fermiers européens et leur vie rurale structurée : résidence familiale (objets tels que poterie, outils, modèle primitif de charrue…), enclos à animaux, murets de délimitation, tombes…
L’intéressant “Visitors Center” à l’architecture moderne mais qui s’intègre parfaitement au paysage, retrace cette épopée grâce à des expositions ludiques et interactives. Un lieu magique et sauvage qu’il faut absolument programmer dans vos visites !
Downpatrick Head : des falaises vertigineuses
Tout près de Céide Fields (à 4,8 km au nord de Ballycastle), voici Downpatrick Head, ensemble de falaises vertigineuses dressées sur l’Océan Atlantique qui culminent à 38 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les lieux, désolés, battus par les vents, sont d’une “effroyable beauté”. On y accède par un grand parking puis un petit sentier de randonnée, sur la lande dépouillée, conduit à la statue de Saint Patrick (qui date des années 80) érigée sur les ruines d’une église fondée par le saint lui-même. Une messe y est toujours célébrée le dernier dimanche de juillet appelé “Garland Sunday”.
La balade se poursuit par “Poll na Seantainne”, un gouffre de 30 mètres creusé naturellement par l’érosion de l’océan. L’histoire raconte que, dans cette cavité, 25 insurgés de la Rebellion de 1798 se seraient cachés. Malheureusement, la marée les aurait emportés. Une plaque commémore l’histoire… Enfin, le “Rocher Dun Briste” se dresse, seul, face à l’océan. Il culmine à 50 mètres d’altitude. Ses strates noires contrastent avec son sommet herbeux d’un vert vif… La légende dit qu’ici vivait un méchant ogre dénommé Geodruisge dont Saint Patrick voulait se débarrasser… Suite aux prières du saint, Dieu aurait exaucé sa demande et séparé le rocher de la falaise. Le sol se serait alors effondré autour de l’ogre le coupant à jamais du reste du monde ! Mythique autant que mystique, Downpatrick Head vaudrait à lui seul le voyage !
Les belles laines de Foxford Woollen Mills…
Nous arrivons au terme de notre court séjour dans le Comté de Mayo et notre ultime étape, avant de regagner Dublin et l’aéroport, sera cette filature de laine à Foxford, créée en 1892 par une soeur de charité, Agnès Morrogh Bernard afin de donner un emploi à la population locale. Un tour multimédia (avec traduction en Français) est proposé gratuitement par la boutique, expliquant – grâce à de nombreux tableaux et vidéos – l’opiniâtreté dont a dû faire preuve cette femme exemplaire pour mener à bien l’entreprise et la faire perdurer puis évoluer !
Aujourd’hui, plaids, tissus, pulls irlandais et bonnets, écharpes… sont expédiés dans le monde entier. La devise est : “Where Master Craftsmanship meets Modern Irish Design” (Où l’artisanat traditionnel irlandais rejoint le contemporain). En effet, l’entreprise s’est entourée de nombreux artistes pour donner un “coup de jeune” aux produits et le résultat est vraiment convainquant : aucun visiteur ne finit son shopping sans son petit (ou grand) sac gris avec “Foxford” écrit en lettres noires ! Site : foxfordwoollenmills.com
REPORTAGE COPYRIGHT : TEXTE/DANY ANTONETTI – PHOTO/GÉRARD ANTONETTI
CARNET DE ROUTE
TRANSPORT : Aer Lingus, la compagnie nationale irlandaise dessert Dublin au départ de Marseille-Provence à raison de 4 vols par semaine. Des vols vers la capitale irlandaise sont également opérés depuis Paris-Charles de Gaulle, Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Rennes, Perpignan et Toulouse.Tarifs A/R à partir de 123 € Informations et réservations : www.aerlingus.com – Tél. 0821 230 267 (0,12 €/minute)
COUPS DE COEUR HÉBERGEMENTS :
WESTPORT : Ardmore Country House
Une grande demeure jaune (4*) au sommet d’une petite colline qui domine la baie de Westport. Un “chic” typique et raffiné sur lequel veillent Mr.& Mrs. Hoban, les propriétaires, et de belles chambres au mobilier choisi. Salon avec cheminée, salle de musique, bibliothèque… Ici, l’hôte doit se sentir chez lui ! Le dîner du soir, disponible sur réservation uniquement, est aussi conforme au concept : table bien dressée, harmonie et mets locaux. Belle adresse ! Site : ardmorecountryhouse.com
ACHILL ISLAND : Ferndale Luxury Accomodation B&B (Keel)
Une histoire de famille pour Jon, Alex, Heidi et Susan qui ont créé à Keel sur l’île Achill, la maison d’hôtes de leurs rêves ! Ils sont partis chercher autour du monde les meubles et objets les plus insolites, les plus hétéroclites qu’ils ont ramenés sur l’île pour créer 6 chambres aux ambiances internationales : Vénitienne, Romaine, Chinoise, Maya, Arabe et Gothique. De prime abord, la maison ne paie pas de mine mais les chambres sont extra-ordinaires ainsi que le breakfast ! Site : ferndale-achill.com
BALLINA : The Ice House
Pourquoi Ice House ? Tout simplement : la maison originelle est celle de friches industrielles ! Ici, s’élevait une usine où l’on conservait le saumon dans des cubes de glace… Aujourd’hui se côtoient l’ancien et le design dans une belle harmonie sur l’estuaire de la rivière Moy. Chambres et suites s’équipent d’immenses baies vitrées donnant directement sur l’eau. Le spa “Chill” se dote d’un sauna extérieur en forme de tonneau, bains à remous, espace détente… Etablissement à conseiller. Site :theicehouse.ie
TOURISME IRLANDAIS : Informations générales / Tél. 01 70 20 00 20 / Site : www.irlande-tourisme.fr
Twitter : @VacancesIrlande
INFORMATIONS DIVERSES…
Formalités : Présentation obligatoire d’une CNI ou d’un passeport en cours de validité ; Conduite à gauche…être toujours vigilant surtout dans les ronds-points ; Ne pas oublier votre permis de conduire ; Monnaie : L’Euro. Il y a des distributeurs partout ; Cartes bancaires internationales très répandues. Heure : En Irlande, une heure de moins qu’en France toute l’année.Climat «Changeant » : prévoir vêtements imperméabilisés et chauds et lunettes de soleil ! TABAC : Attention, interdiction de fumer dans tous les lieux publics y compris les chambres d’hôtels, restaurants et pubs. Prises électriques 220 volts à 3 fiches plates (Prévoir un adaptateur). Pour téléphoner en République d’Irlande 00 353, ensuite le code régional sans le «0 », suivi du numéro de votre correspondant. Guides Irlande : Le Routard, Michelin Vert, Petit Futé, Geo Guide, Gallimard, Evasions, Lonely Planet.