LYON & le Pilat
Lyon, l’ancienne « Lugdunum, Capitale des Gaules » peut s’enorgueillir d’un passé deux fois millénaire ! Située aux confluents de la Saône et du Rhône, la ville a toujours été un lieu de passage ainsi qu’un noeud fluvial et routier stratégique. Aujourd’hui, le TGV la rapproche de Paris, du Nord, de l’Est, de Genève ou encore de la Provence… Nous avons – accueillis par le Comité Départemental du Tourisme du Rhône – découvert quelques facettes de ses charmes le temps d’une journée guidée. Notre court séjour nous a, ensuite, dirigés vers le Parc du Pilat dont une partie s’étend dans le département du Rhône
Avec les illuminations de la ville (en décembre), l’autre spécificité lyonnaise est la fresque murale monumentale. Un parcours urbain d’une quinzaine d’étapes permet d’admirer les murs peints et raconte l’histoire de la ville aux visiteurs ou habitants. Ces œuvres sont toutes signées par les artistes de « Cité Création » qui habillent depuis vingt ans la ville de Lyon de peintures, fresques, trompe-l’oeil ayant pour but d’affirmer l’identité culturelle des quartiers ou des édifices… Leur savoir-faire a fait le tour du monde et 430 oeuvres monumentales ont été réalisées à Mexico, Jérusalem, Tibériade, Moscou, Québec… Internet :www.citecreation.fr
Le Bouchon, symbole de la gastronomie lyonnaise…
Typique et chaleureux, le bouchon est le restaurant symbolique de la cuisine lyonnaise qu’il ne faut pas rater, à l’heure du déjeuner ou du dîner, pour s’imprégner de l’atmosphère particulière qui y règne. On y sert les spécialités locales comme le tablier de sapeurs, les quenelles, la salade lyonnaise ou encore la cervelle de canut. Le tout arrosé d’un verre de Beaujolais ou de Côtes du Rhône. D’ailleurs, Léon Daudet (fils aîné d’Alphonse !) écrivit à ce propos : « Lyon est une ville arrosée par trois grands fleuves : le Rhône, la Saône et le Beaujolais qui n’est jamais limoneux ni à sec. » !
L’origine du mot «Bouchon» viendrait des branches de pin suspendues en guise d’enseigne à la porte des établissements très anciens. François Rabelais, médecin à l’Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône à Lyon en 1532 écrivit, dans « Gargantua », que celui-ci vit le jour après que sa mère, Gargamelle, eût mangé « grand planté de tripes » ! Par ailleurs, la première édition de « Pantagruel » serait inspirée des aventures comiques que Rabelais racontait aux malades, inspiré, dit la légende, par le comportement des Lyonnais. Il évoque encore la cuisine lyonnaise en citant une liste de plats : « Saucissons, cervelas, jambons, andouilles… »
Le Café des Fédérations (10 rue Major Martin, près de la Place des Terreaux – Tél. : 04 78 28 26 00) Internet :lesfedeslyon.com
Visiter Lyon autrement à bord d’un véhicule avantgardiste !
Après le repas bien calorique du « Bouchon », et avant que la léthargie ne nous gagne, nous allons découvrir un engin de transport innovant, made in USA, le « Segway ». La promenade nous permettra de parcourir, tranquillement, plusieurs autres quartiers de Lyon et surtout les berges du Rhône, superbe espace aménagé le long du fleuve d’une longueur de 5 km avec pistes cyclables, terrasses, jardins, bassins….
Le « Segway » est une drôle de plateforme qui peut être utilisée dès l’âge de 14 ans. C’est un véhicule électrique composé de deux roues parallèles et d’un guidon inclinable. Bourrée d’électronique, la machine tient en équilibre grâce à une technologie appelée « Stabilisation Dynamique ». Pour avancer, pas de poignée ou de pédale d’accélération : il suffit de se pencher en avant pour prendre de la vitesse et en arrière pour freiner et reculer. Quant à la direction, c’est le guidon qui s’incline de gauche à droite. L’excursion débute par un rapide briefing de prise en main du véhicule. Ensuite, les nouveaux conducteurs partent sur les trottoirs encadrés par le guide de Com-hiC-Tour (Agence au 9, Rue Garibaldi). De l’avis éclairé de notre « Testeur Automobile », Gérard Antonetti, ce nouveau véhicule, très maniable, devrait rapidement investir les trottoirs de nos métropoles tant son maniement est aisé et son fonctionnement écologique (autonomie de 40 km). Un seul problème, son coût d’achat encore assez élevé… Location à Com-hiC Tél. : 06 07 33 07 65 Internet : comhic.com
COUPS DE COEUR…
Pour finir une journée bien remplie, une très bonne adresse : « Au Bon Temps » (2, Rue Chavanne), un bistro au décor rétro où le Chef, Patrick, revisite les recettes des fameuses cuisinières d’antan, les « Mères Lyonnaises » dans un excellent rapport qualité/prix… Outre le poulet à l’ail ou la rascasse rôtie à l’estragon, vous serez ébahis devant le gigantisme du baba au rhum à la chantilly servi avec son petit verre de rhum ! Une excellente table (Tél : 04 78 39 26 12).
Après une journée formidable à la découverte de la ville, il fallait aussi trouver l’originalité dans l’hébergement… Au sein du quartier historique du Vieux-Lyon (5, Place Saint-Paul), le « Collège Hôtel » est un hôtel années 30 relooké en collège-pensionnat « en souvenir de nos rêves » dit le propriétaire, Jean-Luc Mathias. Jean-Luc a chiné pendant trois ans les accessoires indispensables à la décoration vintage de son établissement : dès la réception, un cheval d’arçon de 1914 accueille les clients. L’ascenseur qui dessert les 7 étages est tapissé de photos de classe sépia. Des tableaux noirs décorent les murs des étages où des « Frigos » années 50 garnis de soft drinks et d’eaux minérales sont mis gratuitement à la disposition des clients ! La salle du petit-déjeuner avec ses pupitres ressemble à une salle de classe où le bureau du professeur a été transformé en buffet. Partout des cartes géographiques anciennes, des encriers, des chaises de classe, des porte-manteaux… Les 39 chambres sont blanches avec parpaings de béton en guise de tables de nuit, lampe de bureau acier, armoire de vestiaire et salle de bain… Le confort moderne n’est pas en reste avec l’accès wifi gratuit, la climatisation ou l’écran plasma. Les balcons-terrasses offrent une vue panoramique sur la colline de Fourvière. Tél : 04 72 10 05 05 – Internet : www.college-hotel.com
Le Parc Naturel Régional du Pilat
Olivier, nous explique, ensuite, la réalité géologique des « chirats », ces curieuses coulées rocailleuses, de type éboulis, qui peuvent parfois atteindre plus d’un kilomètre de long couvrant les versants pentus du Pilat : « Formés lors des dernières glaciations du quaternaire, entre moins 100.000 et moins 10.000 ans, les chirats sont dus à l’éclatement de la roche sous l’effet du froid. Les blocs ont ensuite été transportés sur la pente par les glaciers. Leur forme anguleuse et la taille importante des blocs sont causées par la pauvreté en mica du granite qui constitue les roches. Des formations géologiques similaires se retrouvent uniquement aux USA dans la chaîne des Appalaches ! ».
Le Pilat, côté Rhône, les îles et la vigne !
Côte Rôtie : le Domaine de Corps de Loup
Le Côte Rôtie est l’un des plus anciens vignobles de France, développé depuis l’époque romaine et A.O.C. depuis 1940. Le vignoble s’étend sur trois communes sur la rive droite du Rhône : Saint-Cyr-sur-Rhône, Ampuis, Tupin-Semons. Les vignes (entre 180 et 325 mètres d’altitude) dégringolent sur des terrasses granitiques très escarpées dont les pentes peuvent parfois dépasser les 60 %. Le vignoble compte 73 lieux-dits classés. Les cépages sont exclusivement du Syrah ( moins 80%) et du Viognier (20% maximum autorisés).
Au Domaine de Corps de Loup (à Tupin-Semons), nous avons rencontré Martin Daubrée, manager de l’exploitation. On retrouve son savoir-faire dans toutes les tâches : viticulture, vinification (vieillissement environ 2 ans en fûts de chêne), gestion, commercialisation… Le domaine compte 9 hectares, quasiment d’un seul tenant, la plupart en côteaux avec des terrasses ( chaillets) soutenues par des murs en pierres sèches. Naturellement, tout le travail se fait à la main, aucune mécanisation n’est possible vue la déclivité du terrain ! La cave dispose d’un coin « Dégustation » et d’une petite boutique.
Martin aime beaucoup lire et s’informer et se tient ainsi au courant de l’évolution de la profession. Soucieux de l’environnement, il participe activement en tant que président de l’association SRG (Sauvegarde du Pays Rhône-Gier) à la lutte contre le contournement autoroutier ouest de Lyon qui menace le vignoble. Ses fils Roch et Tristan sont prêts à assurer la relève ! Internet : corpsdeloup.com
RAPPEL POUR TOUTE INFORMATION : Comité Départemental du Tourisme du Rhône : rhonetourisme.com