Marina Vela, un catamaran nommé Liberté

La croisière intimiste, à bord de catamarans, a le vent en poupe… Nous avons pu expérimenter, au large de Cannes du côté des îles de Lérins, la proposition de « Marina Vela » entreprise de location qui se singularise par son éco-responsabilité et son engagement en Méditerranée. Embarquement immédiat !

Marina Vela, un catamaran nommé Liberté

Le concept est issu de la passion de deux amis pour la voile, Halim Mazouni et Philippe Parent qui créent leur société de location de catamarans dès 2006 afin de rendre accessibles aux non-initiés à la navigation (comme aux marins chevronnés) les plus beaux spots de Méditerranée… Aujourd’hui, la flotte de la compagnie comprend trois catamarans aux noms évocateurs : « Sérénité, Liberté et Eternité » ayant une capacité d’accueil jusqu’à 15 couchages que les clients peuvent louer – à partir de trois jours – au départ de la Côte d’Azur ou de la Corse. A bord, un skipper expérimenté, une hôtesse qui s’occupera de vos repas ou même un « Chef » en option !

Bref, la vie de rêve mais qui ne sera pas du tout contemplative si vous le souhaitez car le « cata » offre un panel d’activités marines : snorkeling (palmes, masques, tubas pour observer les fonds en apnée), plongée sous-marine avec bouteilles, paddle, kayak des mers, wakeboard, tractation de bouées… de quoi combler toutes les envies même celle de ne rien faire et de lézarder au soleil sur les grands filets à l’avant du navire ! Le choix de l’itinéraire se fera en fonction de vos envies et du nombre de jours consacrés à cette belle balade maritime !

Une journée bien remplie…

Nous avons passé 24 heures sur le catamaran, juste assez pour en apprécier tout le confort et le soleil de Méditerranée. Nous avions des menaces d’orage émises par Météo France mais fort heureusement, ce ne furent que… des menaces ! Nous avons navigué vers les îles de Lérins et après un somptueux petit-déjeuner avons pu partir explorer les fonds côtiers armées de nos masques et palmes en compagnie de Greg pour lequel aucun être vivant aussi microscopique soit-il, n’a de secret…

Marina Vela

Les plus sportives ont testé le paddle sous l’oeil vigilant du Capitaine Philippe… Après un dîner délicieux, la soirée fut rythmée par le concert d’un musicien professionnel, Charles, qui improvisa les airs à notre demande… Que retenir de plus ? Evidemment, l’envie d’y revenir et de voir la Corse côté mer !

Un lever de lune, un musicien (Charles du groupe YoungerSON) et l’une de mes chansons préférées : « La rua Madureira » de Nino Ferrer, une coupe de champagne… What else ?
Marina Vela, un catamaran nommé Liberté
Cannes by Night : c’est beau une ville la nuit…

Philippe, le Capitaine a vécu le 18 août en Corse sur le catamaran Marina Vela…

Marina Vela, un catamaran nommé Liberté le capitaine

Nous sommes reçues (Oui, exceptionnellement les quatre journalistes invitées sont des filles !) par Philippe, co-fondateur de Marina Vela avec Halim. « Je viens du centre de la France, dit-il. Je suis devenu moniteur de plongée à Marseille et j’ai enseigné à Cannes. J’ai passé tous les diplômes et suis retourné à la voile… Il y a seulement 3 ans que nous essayons de développer des croisières avec un impact carbone allégé. Nous sommes en train de réduire notre consommation d’électricité par des panneaux solaires… Les clients ont changé, poursuit-il, ils deviennent éco-responsables et ne se contentent plus de bronzette, bouffe et champagne… S’il y a des gens qui savent faire de la voile je leur laisse la barre ! ».

Marina Vela, un catamaran nommé Liberté

– Avez-vous une anecdote, un souvenir à nous raconter ?

– « J’ai subi la tempête en Corse avec des clients. Nous étions dans le Golfe de Girolata le 18 août dernier… A 6 heures du matin, quelques infos sur l’orage mais le ciel est bleu… A 8 h apparaissent de grosses gouttes auxquelles succèdent vite des trombes d’eau : les coussins volent ! la voile s’est déchirée et c’est l’apocalypse pendant 2 heures… le bateau s’est retrouvé très près des rochers…  La seule chose que je me suis dite : je dois sauver le bateau avec les gens dedans ! Pas le temps d’avoir peur : il y avait 4 enfants et leurs parents à bord… Tous les bateaux se sont entrechoqués dans la crique… j’ai tenu le bateau et les clients étaient sportifs,  ils m’ont bien aidé. Grâce à mon traceur de carte j’ai su où j’étais localisé dans le Golfe : on ne voyait plus rien ! Dans le bateau tout était renversé. Désormais je regarderai plusieurs météos ! Un épisode qui restera gravé »…

Marina Vela

– Votre engagement pour la Méditerranée ?

– « Dès le 15 septembre, je pars avec Greg Lecoeur pour observer les cétacés sur le Sanctuaire Pélagos faisant l’objet d’un accord entre l’Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins. Dauphins, baleines… il y a des baleines à bec qui font environ 8 mètres. Le rêve : approcher le « poisson roi » le régalec un poisson des grandes profondeurs mesurant au minimum cinq mètres, sorte de serpent de mer et le plus grand des poissons osseux qualifié aussi de « ruban de mer ».

Rencontre avec Greg Lecoeur, partenaire de Marina Vela

« Le projet « We are Méditerranée » a pour but d’améliorer les connaissances et de faire découvrir la biodiversité en Méditerranée » explique le photo-journaliste. Je suis originaire de Nice et j’ai toujours rêvé de parcourir la mer. Jusqu’à maintenant on ne voyait pas trop les répercussions du changement climatique mais depuis 2/3 ans les catastrophes se succèdent et on ne sait pas trop comment ça va évoluer. Chacun de nous doit porter sa contribution et se poser les bonnes questions »…

– Quel est votre parcours ?

– « Depuis tout petit je me suis intéressé à la biodiversité. Mon père avait une entreprise de balances électroniques et j’ai travaillé 5 ans avec lui. J’ai crée ma société… au bout de 10 ans, à 32 ans, je me suis remis en question et j’ai décidé de vivre ma passion. J’avais un titre de moniteur de plongée et suis parti faire un tour du monde en 2011. L’aventure a commencé aux Galapagos, ce fut une expérience incroyable. La biodiversité y est omniprésente, plonger avec les requins et les otaries faisait partie de mon quotidien. Depuis j’ai exploré de nombreuses mers et océans et développé mon style photographique de manière autodidacte.

De retour en France, mes images ont été publiées dans les magazines nationaux et internationaux. J’utilise la photographie qui est un moyen d’expression universel pour raconter les histoires des océans afin de sensibiliser le public. En 2016 National Geographic m’a élu photographe Nature de l’année. En 2020, j’ai reçu le titre honorifique de « Underwater photographer of the Year » (Photographe sous-marin de l’année). Mais je travaille aussi sur les pôles et l’expédition « Antarctica » fait l’objet de mon dernier livre.

– Votre engagement pour la Méditerranée ?

– « La Méditerranée n’est pas une mer polluée comme on le prétend, elle représente 1% de la surface des océans mais a la plus grande biodiversité du monde. Mon projet « We are Méditerranée » doit la réhabiliter. Dans ce cadre, je participe à des missions pour l’environnement dans la région et Marina Vela est mon partenaire.

Il y a de fortes pressions sur la Méditerranée. De nombreuses espèces sont victimes de la hausse des températures de l’eau comme les gorgones par exemple. La pollution plastique est un fléau important ou encore la destruction du poumon de la Méditerranée par les ancrages des bateaux : l’herbier de posidonie.

Mon but : montrer la richesse de la « Mare Nostrum » : Valoriser la biodiversité de la Méditerranée pour émerveiller, sensibiliser et influencer les jeunes à limiter leur impact sur l’environnement afin d’explorer les différents habitats de la Méditerranée et refaire l’inventaire de la vie maritime entre la Côte d’Azur, la Corse et l’Italie. Nous espérons recueillir de nombreux témoignages de cette richesse comme de ces menaces sur l’équilibre environnemental.

Une petite anecdote : saviez-vous d’où vient le nom de la « Baie des Anges » à Nice ? Tout simplement qu’il y avait là des requins-anges ! Nous avons un gros travail de connaissance à faire sur la biodiversité en Méditerranée ».

Séance de dédicaces avec Greg…

« Antarctica, c’est « Une Odyssée sous-marine au pays des Glaces » dit Greg. Je suis parti sur un petit voilier avec l’apnéiste Guillaume Néry et le caméraman Florian Fischer à la fin de l’été austral. Depuis la Terre de Feu  jusqu’à la péninsule antarctique nous sommes allés au plus près des icebergs. Notre objectif était de nous immerger dans les eaux glacées de l’écosystème le plus hostile de la planète… Nous y avons photographié et filmé une faune sous-marine exceptionnelle : baleines, manchots, otaries, phoques avec une quête ultime celle du Léopard de Mer !

Nous avons compris que ce bout du monde immaculé fait partie des régions les plus touchées par le bouleversement climatique et la fonte accélérée des glaces entraîne un ensemble de bouleversements qui menacent la biodiversité ». On peut commander le beau livre « Antartica » sur le site de Greg : https://greglecoeur.com

* Un grand Merci à l’agence de communication « Grain de Sel and Co » qui a organisé ce voyage, Anaïs, Laurie et Mathilde mais aussi au Capitaine Philippe, à Greg pour sa patience face à nos multiples questions et ses précieuses informations lors du snorkeling… Enfin aux consoeurs Mathilde, Deborah et Milena dont j’ai particulièrement apprécié la compagnie ! Infos et locations sur le site : https://marina-vela.com


Reportage Texte & Photos Dany Antonetti (Copyright Septembre 2022)


Marina Vela, un catamaran nommé Liberté
Coucher de soleil face à Cannes
Un large salon convivial

Marina Vela, un catamaran nommé Liberté